Parcours & combats 2e DB – NORMANDIE GRAND-OUEST 1944


Angleterre – Débarquement en Normandie – Bataille de Normandie 



 

8 AOÛT 44. 

Après avoir achevé ses opérations de débarquements sur les plages de Saint-Martin-de-Varreville (Utah-Beach) le 1er août précédent, puis regroupée dans la région de la Haye-du-Puits, la Division est lâchée, plein large, sur les routes de France.

D’Avranches vers Le Mans, ses quatre mille véhicules, en deux colonnes, vont y faire d’une seule traite 2oo kilomètres.


Leur itinéraire n’est pas la ligne directe : ils marchent d’abord plein sud, plus loin que Rennes, puis, débordant Laval, où l’ennemi tient encore, ils vont s’infléchir vers l’est, vers la Sarthe.


Où se regrouperont-ils, ils ne le savent pas au départ.
La 79e Division d’infanterie américaine et la 5e Division blindée américaine, parties en avant, doivent faire demain sur la rivière une tête de pont : de là nous devrons aussitôt repartir avec elles vers le nord, à la rencontre des Anglais qui vont attaquer Falaise.

Plus de détails et des ordres plus précis, c’est en route que nous les recevrons.
Entre les Allemands qui refluent vers la Bretagne et vers Nantes et ceux qui se reforment hâtivement pour, à partir de Mortain, constituer à tout prix un flanc sud à leur 7e Armée, toujours durement accrochée en Normandie, les routes s’ouvrent en éventail, miraculeusement libres.

C’est sur ces routes découvertes dans la nuit tranche par tranche, petites tranches limitées par l’éclairage veilleuse et la poussière, sur lesquelles le chauffeur s’use les yeux, que nous nous sommes retrouvés d’emblée, libres, chez nous.

 

 

Parcours et Combats de la 2e D.B. en Normandie Grand-Ouest selon les Communes attachées à la Voie & leurs Environs
( Repères kilométriques approximatifs )

-1944-
  • 1944
      - Avril

    1944 - Avril --> Juillet - Embarquements

    Du MAROC vers l'ANGLETERRE L’embarquement, véritable tour de force alors que la division n’a été alertée que le 6 avril au matin, se déroule parfaitement. Le convoi prend la mer pour Swansea au pays de Galles, où il arrivera le 22 avril. Ce premier mouvement marque le début d’une phase de transfert qui va durer jusqu’au 30 mai. Lire...

  • 1944
      - Juillet

    1944 - Juillet - ANGLETERRE

    Depuis la mi-juillet 1944, nous sommes sur le point de départ. Les équipages sont fin prêts et piaffent d'impatience. Fin juillet, l'ordre du départ est donné. Nous allons rejoindre par la route notre port d'embarquement, soit cinq cents kilomètres en deux étapes. L'Angleterre ressemble à une fourmilière et il faut une sévère organisation pour discipliner les unités, respecter les horaires pour qu'il n'y ait ni bouchons, ni accidents... Lire...

  • 1er
    UTAH-BEACH aout 1944

    1er aout 1944 - ST-MARTIN-de-VARREVILLE

    DÉBARQUEMENTS Enfin les fonds plats des lourds bateaux touchèrent terre. On entendit un bruit de chaînes et les hauts vantaux s'ouvrirent. Les moteurs des chars se mirent à gronder et les chenilles grincèrent. Tout le long de la plage vide, les monstres d'acier commencèrent à descendre les rampes en frémissant et à cahoter sur le sable. C'était le 1er août 1944. Il était 3 heures du matin. Au loin à l'intérieur des terres, un obus à étoile éclata et illumina le ciel. Une division entière française, la première à débarquer sur le sol français depuis le terrible été de 1940, était de retour... Lire...

  • 1-
    REGROUPEMENT 5 août

    1- 5 août - LA HAYE du PUITS

    Au fur et à mesure de leurs débarquements sur les plages de St-Martin-de-Varreville, et après avoir traversé une Normandie en ruine et parsemée de cadavres,les 12e R.C.A., 12e CUIR, R.B.F.M. et R.M.T. se regroupent dans la région de la Haye du Puits. .Lire...

  • P.C.
       

    P.C. - VESLY (Manche)

    du 1er aout au 6 aout 44 Le P.C. de la Division s'installe au Champ-Robert. "Réveillé à quatre heures du matin par l’arrivée de la caravane. Elle est aussitôt installée au milieu du verger et mise en état. Quelques éléments du P.C. débarquent dans la matinée. J’arrive à me laver, mais pas à me changer. Il fait beau.

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  • 3
      août 44

    3 août 44 - LESSAY (Manche)

    Stationnement - Opération Cobra La masse des divisions de la IIIème Armée U.S. ( général Patton) s'engouffre dans l'étroit couloir ouvert au sud d'Avranches La 2e D.B. est partie intégrante du XXème Corps d'Armée US (général Walker)    Lire...

  • 6
    Premiers morts août 44

    6 août 44 - SAINT-JAMES (Manche)

    Le 6 août, après avoir été libérés quelques jours plus tôt par l'US Army, les habitants de SAINT-JAMES voient la 2e D.B. établir son campement à St Aubin de Terregatte, mais aussi autour du Château de Chassilly à St Senier de Beuvron, et dans les allées ombragées, protectrices, du Château de La Paluelle. Dans la nuit SAINT-JAMES subit un violent bombardement de la Luftwaffe faisant une vingtaine de victimes et de nombreux blessés. Lire...

  • 07
    Vers le sud 08/1944

    07/08/1944 - DOMALAIN (Ille-et-Vilaine)

    Quittant Saint-James à l’aube, la Division fait mouvement vers le Sud. Objectif : Participer à l'anéantissement de la 7ème Armée allemande par un vaste mouvement de contournement. Leclerc part en éclaireur en compagnie de son état-major. Les premiers éléments arrivent à Domalain vers 8 h. La région est en effervescence. Lire...

  • 8
    En direction du Mans août 44

    8 août 44 - CHÂTEAU-GONTIER (Mayenne)

    9 août : nous fonçons vers Le Mans. La nuit, nous recevons l’ordre de faire mouvement en direction générale du Mans. Mise en place à partir de 4 heures du matin. La colonne démarre à 6 h 30. Le 501 et la colonne du groupement Dîo ont été attaqués par l’aviation allemande, le premier à son bivouac, la seconde sur la route. II y a de la casse au 501.

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  • 8
    N 157 - Vers Le MANS août 44

    8 août 44 - COSSÉ-en-CHAMPAGNE (Mayenne)

    Située dans l'axe de progression du G.T. LANGLADE en direction du Mans, Cossé-en-Champagne voit la jonction de la 2e DB avec d'autres éléments de la IIIème Armée U.S. et avec les F.F.I. de la Mayenne, de la Sarthe et de l'Orne, commandés par le Col. De Raulin-Laboureur et les Cdts. Vilcourt et Trégouët. Lire...

  • 10
    G.T. DIO août 44

    10 août 44 - SAINT-MARCEAU & JUILLÉ – (Sarthe)

    Subitement, en contrebas du pré où nous sommes, nous débouchons sur une route goudronnée. Personne aux alentours. Nous poussons un soupir de soulagement. Le lieutenant fait tourner la tourelle du 75 vers l’arrière, persuadé que l’ennemi est par là. J’aborde un virage au carrefour des Sablons, près de Mézières. Soudain, un très gros choc ébranle mon char, une grande flamme jaillit à l’intérieur, mon copilote est décapité. Nous sommes touchés. J’essaye de passer une vitesse pour me mettre à couvert dans la forêt toute proche à ma gauche… Impossible ! Ma boîte de vitesses a sauté sous l’impact.

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  • 10
    G.T. DIO - s/G. Farret août 44

    10 août 44 - LA GUIERCHE

    "Le matin du 10 août, Souillé et La Guierche étaient investis par les compagnies du régiment de marche du Tchad appartenant au groupement Dio. Les chars du 12e cuirs s'installaient alors en tête de la progression vers Saint- James, Montbizot et le Boulay. Un combat intense était livré à Maresché où les hommes de la 2e D.B. capturaient un bon nombre de prisonniers". Lire...

  • 10
    G.T. LANGLADE - S/G Massu août 44

    10 août 44 - MEZIERES-sur-PONTHOIN (Sarthe)

    “Jusqu’à 11 heures plus de 400 obus seront tirés sur nos troupes par les allemands, avant que les troupes du Commandant Massu ne tentent de prendre l’ennemi à revers. Ainsi l’équipage du “Navarre” se lance en direction de Bonnétable pour tenter de contourner l’embuscade allemande. Après une courte chevauchée, le “Navarre” est arrêté de plein fouet par un canon anti-char au lieu-dit “le Tertre de Grippe” en direction de Courcemont. Faisant de même sur la gauche, les chars “Entre deux Mers”, “Guyenne” et “Aquitaine” seront les cibles de la 9e Panzer. il faut noter aussi , la perte de personnel et du char “Labourd” et du half-track “Orion” lors du bombardement par l’aviation US. Nos troupes n’avaient pas encore en dotation de panneaux de balisage”.  Lire...

  • 11
    G.T. DIO s\G Farret août 44

    11 août 44 - SAINT-GERMAIN-sur-SARTHE

    LA HUTTE - FYÉ N 138 : reliant Le Mans à Alençon, le Sous-groupement Farret, renforcé du 2ème escadron du 12e Cuirs, passe la Hutte en direction de Fyé (Sarthe). Mais un canon antichars de la 9ème Panzer-Division détruit les Sherman «Brest», «Chart «Compiègne», «Paimpol» et «Reims» et le Half «Bretagne». Une moto et une automitrailleuse qui les précèdent sont également atteintes.

  • 12
      août 44

    12 août 44 - ALENÇON – (Orne)

    Arrivé chez Noiret, le Général réveille tout le monde : Allez ! en avant ! et part sans plus attendre, emmenant avec lui une section d'infanterie et un peloton de chars. Un civil, monté sur la voiture de tête doit les arrêter lorsqu'ils atteindront la dernière place avant le pont. Une fois arrivés là, le Général fait descendre les fantassins et les envoie reconnaître le pont. Celui-ci est libre. Le Général s'y rend en Jeep, descend avec sa canne et s'assied sur le parapet. Il donne quelques ordres aux chars pour la garde des abords du pont, regarde autour de lui : "Bon ça y est ! Guillebon, je m'en vais rentrer au Q. G. pour donner des ordres".  Lire...

  • 13
    Vers ARGENTAN août 44

    13 août 44 - CHAHAINS – (Orne)

    L’atmosphère devient hallucinante. Chaque arbre semble cacher un Boche, chaque haie un char. A travers le feuillage épais, on se sent guetté par des yeux et des canons invisibles. Vilarem avance toujours, avec une prudence de Peau-Rouge. Soudain, sans qu’on sache d’où vient le coup, le Richelieu est touché. Un obus le frappe par le travers, à hauteur du moteur gauche, au moment où il arrivait… au carrefour de Mesnil-Scelleur ! Le moteur prend feu. L’équipage saute à terre. Presque aussitôt le carrefour est arrosé d’obus explosifs et d’un tir de mitrailleuses. En quelques secondes, les deux jeeps Impétueuse et Dédaigneuse prennent feu. Six hommes sont blessés.  Lire...

  • 12
      août 44

    12 août 44 - SÉES (Orne)

    La colonne qui s’est engagée dans la trouée de Sées, rentre dans la ville de Sées, sans qu’un obus ait été tiré sur la ville. Le général arrive à son tour. Il est debout, au centre de la place, devant la vieille cathédrale, s’appuyant sur sa canne. Un état-major où se mêlent les coiffures de toutes les armes, l’entoure. Tandis que les chars traversent la place dans un fracas terrible de chenilles, les cris de la foule, partant des fenêtres, des rues, de la place, montent vers lui. Svelte, élancé, la silhouette jeune et le regard énergique, il sourit à la foule, à la ville libérée, au succès, oubliant pour quelques instants ses responsabilités, puisant dans la chaleur de cet accueil, un réconfort pour les tâches qui l’attendent. Et la foule n’en revient pas, de l’avoir vu d’aussi près, et de l’avoir trouvé si simple ! Mais il est déjà reparti, avant qu’elle soit revenue de son étonnement. Lire...

  • 12
    s\G Warrabiot août 44

    12 août 44 - SAINT-CHRISTOPHE-LE-JAJOLET (Orne)

    Nous filons vers Saint-Christophe-le-Jajolet. En tête, le sous-lieutenant Elias et le soldat Mendez tuent 2 Allemands et en capturent une demi-douzaine. L’ennemi est surpris et résiste sporadiquement, sans entraver notre avance. La section Elias capture encore des prisonniers à Saint-Christophe, Un camion et une voiture touriste se rendent à notre Jeep, momentanément isolée ; le chauffeur et moi-même en sommes bien embarrassés. Rapide combat au Vieux-Bourg. Une partie de l’infanterie met pied à terre, l’autre combat sur half-track. Le commandement Delpierre, du 501, est blessé au genou par une balle et s’effondre. Nous le ramassons et l’évacuons. Il est 15 heures.  Lire...

  • 15
    GT DIO- s\G Rouvillois août 44

    15 août 44 - VIEUX-PONT (Orne)

    Il a mal au cœur et serre les dents. Mais sa tourelle vient doucement, s’immobilise. En trois coups, le char boche flambe ! C’était une Panther. Le Richelieu est vengé. Des cris de joie montent des fossés et saluent la victoire. Très pâle, Mothe, le vieux marin, se penche alors sur le rebord de la tourelle, comme par-dessus le bastingage d’un bateau, quand il avait le mal de mer ! Un char boche vaut bien ça ! Au bruit de la canonnade, des Sherman1 du 12e cuir ont rallié et prennent la suite des T.D. Le premier qui dépasse le Dunkerque se fait moucher par une pièce antichar… Décidément le coin est malsain, et ce paysage touffu comme une jungle trop dangereux pour les chars. La colonne se replie.  Lire...

  • 13-22
    Q.G. août

    13-22 août - FLEURÉ (Orne)

    Écouché - Carrouges Q.G. En 3 jours de combat, dont le rythme s’était progressivement précipité pour aboutir à ces ruées sauvages qui zébraient le pays dans les sens les plus inattendus, épaulée à droite par la 5e D.B. américaine, qui avait progressé jusque devant Argentan (qu’elle n’avait cependant pu prendre), la Division s’était avancée comme la mâchoire d’un étau jusqu’à l’Orne, à 30 kilomètres des Anglais qui, du nord, attaquaient Falaise. Lire...

  • 13-18
      août 44

    13-18 août 44 - Anéantissement

    L'attaque se déclenche le 18 août de part et d'autre de la forêt de Gouffern avec l'appui de toute l'artillerie de la DB et un très important appui aérien. Cependant, le lendemain, l'intervention de la 2e DB sur le terrain se révèle indispensable pour soutenir la 90e division. Vers 9 heures, les deux sous-groupements se mettent en route en direction d'Exmes.

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  • 22
    Vers PARIS août 44

    22 août 44 - LAVAL (Mayenne)

    Le 22, le Général en appelle au groupe d’armées. Sur le terrain des avions de liaison il attend jusqu’à 7 heures du soir le retour du général Bradley, lui-même en conférence avec le général Eisenhower : c’est dix minutes avant l’heure fixée par le pilote pour pouvoir rentrer avant la nuit que les deux généraux ont enfin leur définitif entretien. Deux heures après (il fait presque nuit), le Général rentre au verger de Fleuré, où est déployé son Q. G. Sous les pommiers étonnamment calmes dans le soir, nous attendons son retour. Voici que nous nous portons d’instinct vers la silhouette indécise qui apparaît au bout du champ; avant même que la Jeep soit arrêtée, elle crie ses premiers ordres : « Gribius…, mouvement immédiat sur Paris ! » Lire...

  • 23
    P.C. août 44

    23 août 44 - RAMBOUILLET (S&O)

    Le 23 août, en début d'après-midi, après avoir parcouru plus de 200 km depuis FLEURÉ,  le général LECLERC installe son État-major à RAMBOUILLET dans le parc du château. RAMBOUILLET devient base opérationnelle pour la libération de la capitale. De Rambouillet, le colonel de LANGLADE, passant entre les deux points d’appui de Trappes-Saint-Cyr et du plateau de Saclay, progressera par Toussus-le-Noble jusqu’à la vallée de la Bièvre, qu’il traversera vers Jouy-en-Josas pour gagner ensuite, par Villacoublay, Clamart et le pont de Sèvres. Le colonel DIO, pour l’instant en réserve, suivra dans le sillage de Billotte tandis que Morel-Deville fera devant Trappes le maximum de volume pour y fixer l’attention.  Lire...

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