OBERNAI
Km= 1012
Vendredi 24 novembre 1944
Mardi 2 janvier 1945
A peine libérés, les villages d’Alsace se couvrent comme par enchantement des drapeaux tricolores
pieusement conservés quatre années durant, au mépris de l’occupant.
A Obernai , c’est ce drapeau peint aux couleurs alliée, symbole de confiance et de fidelité, que nos spahis voient deployer
quelques heures après leur arrivée.
Menacés par les perquisitions, tour à tour huit Obernois en avaient, depuis un an, assuré la garde.
“Il y a deux choses éternelles La France et notre fidélité”
Le 19 novembre 1944, la 2e DB débute sa percée vers l’Alsace en se dirigeant vers Strasbourg qu’elle libère le 23 novembre.
Obernai est délivrée le lendemain 24 novembre, la ville devenant un centre logistique.
La libération d’Obernai s’inscrit dans les actions menées après la prise de Saverne et fait partie des dispositions pour la prise de Strasbourg
C’est le groupement du Colonel Remy (composé de Chars Légers M1, d’auto mitrailleuses AM M8 et de Half-Tracks) qui assure le flanc sud .
Suite à la mission Morel-Deville, il avait assuré la protection de l’itineraire sur 60 km, contre les incursions venues des routes de la montagne.
Relevés par les troupes U.S. Il va mener une serie d’actions qui le feront passer par Wasselonne, Molsheim, et au final Obernai.
Ce qui suit est le temoignage de Christophe Hildenbrandt concernant la photo ci-dessus.
“Chacun voit midi à sa porte. Cette photo est pour moi le symbole de l’attachement à la France de l’Alsace et des Alsaciens durant la seconde guerre mondiale. J’imagine qu’elle a du faire chaud au cœur de nombreux spahis lorsqu’ils ont délivrés Obernai. Ces spahis qui étaient partis du Tchad en 1941, complétés par la suite au fil des combats et des ralliements
Le 1° mars 1941, que représentait alors Strasbourg et l’Alsace vus de Koufra pour ces soldats? 3 ans durant, ils poursuivirent un but, libérer la France et une chimère, être les premiers à Strasbourg. Cette toile a du constituer pour eux une reconnaissance de la lourde tâche accomplie et un accueil que l’on voulait rendre le plus chaleureux possible.
Pour ma mère qui avait 11 ans ce jour, la vision des spahis demeure un des très grands moments de sa vie. Il n’y avait à l’époque ni web, ni télé couleurs, ni journaux en couleurs. Seuls certaines rares personnes disposaient de la TSF, que l’on écoutait religieusement. La radio ne vous accompagnait pas tout au cours de votre journée.
Si en 1939-1940, à 6 ans/6 ans et demi, ma mère a peut-être vu quelques rares soldats français, il ne lui sont pas restés en mémoire. Obernai, n’est pas au bord du Rhin et n’a pas fait partie de la zone évacuée en 1939. Par contre, elle a eu 4 ans pour “s’habituer” au soldat habillé en feldgrau. Mon grand-père avait pris, comme d’autres, le risque mortel de cacher le drapeau français, au lieu de le détruire ou de le remettre aux autorités. Il décorait bien sagement sa demeure avec le drapeau à croix gammée, “offert” par les autorités nazies, les jours de “fête”. Il valait mieux ne pas “oublier” cette décoration.
Le 27.11.1944, il eut enfin la joie d’arracher ce drapeau, qui finit au feu, et de le remplacer par le drapeau tricolore. Il s’était pour ce faire, servi de la hampe allemande, noire à pointe argentée. 55 ans après, c’est toujours le même drapeau et la même hampe. Je répugne à la changer. C’est pour moi un souvenir de guerre.
Mais je souhaite revenir sur cette libération datée du 26 novembre. Samedi le 25, Obernai était investie par les soldats allemands qui étaient d’ailleurs éparpillés et perdus. Ils ont disparus le 26 au matin, à l’exception de quelques uns.
Le dimanche 26.11. il pleuvait, personne ne sortait, sauf pour les taches indispensables. C’était le calme plat avant l’orage. Au soir, des soldats américains entrèrent par un sentier en venant de Boersch (Ouest). Les Leclerc avaient eux porté une reconnaissance par Niedernai (Est). Voyant les américains, ils se retirèrent. Certains prétendent que les Leclerc furent les premiers. Mes grand-parents hébergeaient des réfugiés. Leur bonne en allant chercher le lait vers 18h, route de Boersch a rencontré des américains . Elle n’a pas compris ce qu’ils lui disaient. Les cours de langues n’étaient pas encore monnaie courante. Elle a couru pour rentrer. Effrayée. Elle arriva essoufflée et affirma qu’on ne les entend pas. Ils ont des bottes en caoutchouc dit-elle. Mon grand-père les a rencontrés dans un autre quartier. Les soldats lui ont fait signe de partir et de rentrer chez lui. On attendait la bagarre. A ce moment, il faisait déjà nuit.
Il y eut quelques combats durant la nuit du 26 au 27. Le 27 au matin, ma mère et mon grand-père se rendirent en ville vers 9h. A ce moment, ils étaient encore en dehors des lignes. Ils virent deux cadavres de soldats allemands qui avaient pour mission de tenir l’entrée Sud. Arrivés sur la place du marché ou se trouve la Halle aux Blés au fronton de laquelle était alors accroché “Le Bliekast”, il y avait beaucoup d’ Obernois et de soldats américains casqués. L’atmosphère était joyeuse. Ma mère fut très surprise par les jeeps. Véhicules découverts, sans portes, ni toits. Elle crut d’abord qu’il s’agissait de véhicules endommagées. On était loin des voitures fermées allemandes.
C’est entre 10 et 11h que les premiers chars français, sur lesquels étaient juchés des spahis en calot rouge firent leur apparition. Ce fut la liesse. Une énorme clameur s’éleva de la foule: “D’Franzose!” Les Français! (en Alsacien et en VO dans le texte). Car, si l’on avait attendu leur retour avec impatience, la langue maternelle était l’alsacien. A cette époque tout le monde ne parlait pas bien le français. Mais on se donnait du mal pour le parler. Et si 4 ans durant l’allemand était obligatoire et l’usage du français valait un séjour à Schirmeck (antichambre des camps de concentration), les Alsaciens tournèrent l’obligation en parlant alsacien tant que faire se pouvait.
Et pour les Obernois de cette génération, ce furent les Leclerc qui libérèrent Obernai.
Aujourd’hui, à 66 ans, ma mère garde le souvenir de ces calots rouges qui continuent pour elle de symboliser l’armée française et la libération. Depuis elle nourrit beaucoup d’admiration envers la 2°DB et le général Leclerc. Voilà, cet historique succin d’une des libérations d’une localité française, parmi tant d’autres par la 2° DB n’a d’autre ambition que d’enrichir vos archives. Il n’y a dans ces quelques lignes rien d’éclatant. La libération d’Obernai ne fut pas la prise du pont d’Alençon, mais c’est par la collecte d’informations, mêmes anodines que vous parviendrez à étoffer votre site. Bon courage et merci pour la photo.”
– Le 27 novembre, le gros de la 3rd US Infantry Division d’O’Daniel entre dans le secteur de Strasbourg et s’emploie à nettoyer le reste de la tête de pont sur la rive gauche du Rhin tenue par les Allemands, ce qui est accompli le 1er décembre. Au sud-ouest de Strasbourg, le 30th Infantry Regiment (Colonel McGarr) nettoie le secteur au sud de Molsheim et fournit temporairement 1 Bataillon à Leclerc. Dans le même temps, le 117th Cavalry Squadron effectue un bond depuis Wasselone pour atteindre Gambsheim au nord de Strasbourg. Les Cavaliers américains tentent alors d’occuper le village mais le manque d’armes lourdes et d’hommes d’appui les force à se retirer sur La Wantzenau, afin d’étoffer la protection du VIth Corps au nord.
– Pendant que son flanc gauche sécurise le flanc du XVth Corps, Brooks ordonne à son flanc droit de percer définitivement dans les Vosges. Sur le flanc sud du 30th Infantry Regiment, le 411th Infantry de la 103rd US Division (Colonel Donovan P. Yeuell) atteint Le Hohwald le 27 et en dépit d’une résistance locale, envoie une colonne dans la Plaine d’Alsace jusqu’à Barr, 10 km au sud de Molsheim. En revanche, Barr est bien défendue sa prise nécessite deux jours de violents combats au 411th Infantry, appuyé par des éléments du CC A de la 14th Armored.
– Alors que la Division du Brigadier.General Haffner combat pour s’assurer de la prise du Hohwald et de Barr, la 2e DB commence sa descente vers le sud de l’Alsace, vers Erstein par les N 83 et N 68. Mais les chars français et américains rencontrent de fortes difficultés dans leur progression en raison du terrain transformé en bourbier par les fortes pluies du mois de novembre. De plus, les Allemands ont détruit la plupart des ponts du secteur. S’ajoutent à cela la pluie et la neige qui brouillent les communications radios et empêchent les avions d’appui de prendre l’air. Des furieux combats ont lieu et Barr et Erstein. Dans la première localité, les fantassins du 411th Infantry doivent combattre rue par rue et maison par maison, pendant qu’une colonne du CC A y entre par le nord. Mais cette décision s’avère une erreur coûteuse puisque la colonne blindée et le peu de fantassins portés d’accompagnement se retrouvent englués dans un violent combat de rue et perdent 18 engins de la B Company du 48th Tank Battalion (8 devant être abandonnés sur place avec une partie du matériel lourd). Le 29 novembre, les fantassins de la « Cactus Division » finissent par libérer Barr et retrouvent les 8 chars abandonnés la veille, heureusement intacts.
– Les blindés américains éprouvent aussi des difficultés près d’Erstein. Les défenseurs allemands se battent plutôt bien et lancent même une contre-attaque qui obligent les Américains à quitter Benfeld, alors que les défenseurs d’Erstein sont eux aussi contraints de se retirer vers le nord le 28. Finalement, les soldats inexpérimentés du CC A sont relevés par la 2e DB durant la nuit du 28-29 novembre. Pendant ce temps, à la fin de la journée du 28, le GT D du Colonel Dio (12e Cuirassiers, 1er Bataillon du Régiment de Marche du Tchad, 4e Escadron du RMSM, 3e Escadron du RBFM, 1er Groupe du 3e RAC et 2/13e BG*) entre dans Erstein par le nord-est et doit faire face à une forte résistance ennemie. Mais à la tombée de la nuit, presque toute la ville est aux mains des Français.
– Le 29 novembre, le GT D tente de dégager Erstein mais se heurte quand même à une violente résistance mais finit par déboucher à l’ouest, au sud-ouest et au sud. Alors que le reste de la 2e DB roule entre Barr et Erstein, le CC A de Karlstad avance au sud de Barr mais se retrouve bloqué à moins de 1 km sur le chemin de Sélestat en raison des ponts détruits. Parallèlement aux combats de Barr et d’Erstein, le reste de la 103rd US Division réussit à déboucher définitivement des Vosges et contourne Barr par le sud pour atteindre Dambach-la-Ville, environ 4 km au nord de Sélestat le 30 novembre. Mais là encore, elle doit faire face à une résistance particulièrement opiniâtre.
COMBATS EN ALSACE
COMBATS EN ALSACE
27 novembre – 29 décembre 1944
Les quelques jours passés dans l’euphorie de la libération de Strasbourg n’empêchent pas toute la division de songer à une reprise imminente des combats ; la guerre n’est pas finie. Certains rêvent d’une nouvelle chevauchée de l’autre côté du Rhin, mais le Haut Etat-Major a d’autres vues.
La Division est mise à la disposition du 6e CAUS et reçoit pour mission de progresser depuis Strasbourg entre le Rhin et les Vosges en détruisant les forces ennemies rencontrées jusqu’à la rencontre avec la 1re armée française qui, après avoir libéré Belfort et Mulhouse, avance lentement vers Colmar.
La surprise chez l’ennemi n’a pas duré longtemps. Le 27 novembre, un de ses éléments infiltré dans Strasbourg fait sauter le pont sur le bassin Vauban. Un peu partout, son artillerie demeure active et, le même jour, il lance son infanterie dans une contre-attaque depuis Erstein.
La Division est fatiguée par quatre mois de combats incessants qui ont mis à rude épreuve les hommes et le matériel.
Les jeunes engagés ont comblé les pertes et, si leur courage n’est pas en cause, leur instruction militaire sommaire réalisée sur le tas ne donne pas aux unités la même capacité technique. Il pleut, il fait froid, la boue et l’eau envahissent tout.
28 novembre.
Au matin, la 2e DB entame son mouvement offensif. Devant elle le terrain est coupé de canaux, de nombreux barrages ont été rompus, la campagne disparaît souvent sous plusieurs centimètres d’eau glacée. L’Ill déborde, les villages sont autant d’îles reliées par des chaussées en remblai obstruées d’obstacles, creusées d’entonnoirs, les ponts sont détruits et l’ennemi a truffé de mines et de pièges les points de passage possibles. La plupart des agglomérations sont énergique-ment défendues par un ennemi agressif, bien pourvu en moyens antichars et en artillerie. Ses quelques chars sont astucieusement employés dans la défensive, parfois dans la contre-attaque, aussi les pertes de l’assaillant sont-elles lourdes pour des gains de terrain minimes. L’avance est lente, pénible, coûteuse, après les exploits fulgurants des semaines précédentes, le moral n’y est pas.
Deux groupements tactiques progressent en tête vers Colmar. Le GTR devrait longer le contrefort des Vosges avec le groupement Langlade derrière lui. Le sous-groupement Morel-Deville, le plus à l’ouest, avancera par Molsheim, Obernai, Sélestat avec Minjonnet à sa gauche qui, sur un axe parallèle, ira, théoriquement, jusqu’à Sainte-Croix-en-Plaine.
Le GTD précédant de Guillebon attaque en direction de Neuf-Brisach, le long du Rhin ; Quilichini est chargé de cette mission, il a, à sa droite, le sous-groupement Didelot qui empruntera les départementales, à sa hauteur, jusqu’à Appenwihr.
Dès le premier jour, la résistance allemande se révèle très forte ; si les sous-groupements de l’ouest s’emparent de Zellwiller, ils échouent devant Stotzheim, au sud d’Obernai. A l’est, les combats sont vifs à la sortie d’Erstein et à Schaeffersheim.
30 novembre.
Minjonnet enlève Stotzheim et, le long du Rhin, Quilichini réussit un joli coup à Gerstheim, détruisant quatre chars, faisant de nombreux prisonniers. Près de là, Rouvillois est arrêté à Obenheim, mais le pont sur le canal du Rhône au Rhin est pris intact.
Pendant toute la première semaine de décembre, le scénario ne change guère : char de tête sautant sur une mine, char détruit par un engin blindé ou un canon bien camouflé, tirs d’artillerie massifs, assauts que l’eau et La boue rendent lents, maladroits, d’autant plus meurtriers. Au mieux l’ennemi décroche et se replie grâce au brouillard épais qui masque ses mouvements jusqu’au village suivant .
Benfeld est occupé, mais le pont sur l’Ill est détruit.
2 décembre.
Les Allemands contre-atta-quent durement vers Boofzheim ; Rouvillois enlève Friesenheim après de durs combats de rue, l’infanterie du GTV se bat au corps à corps en direction d’Herbsheim et de Sand dans un terrain truffé de mines.
Sur le flanc ouest, venant des Vosges, la 36e DIUS enlève Sélestat. Depuis le 6 décembre, la 2* DB est intégrée à la Ire armée française, ks contacts avec le général de Monsabert qui commande le 2e corps d’armée et son état-major manquent de chaleur. Entre Leclerc, le cavalier, et l’état-major du général de Lattre, le courant ne passe pas plus qu’entre de Lattre lui-même et celui qui est devenu son subordonné. Leclerc souhaite d’autres missions pour sa division, plus conformes à son tempérament et à ce qu’il considère comme la vocation d’une division blindée. Au niveau des états-majors resurgissent de vieilles jalousies, d’anciennes querelles que les hommes du terrain ont depuis longtemps dépassées.
C’est vrai que l’infanterie, élément essentiel dans cette phase de la campagne, fait cruellement défaut à la 2e DB ; le RMT, malgré l’extraordinaire courage de ses soldats, ressent l’usure, la fatigue, le poids des pertes. Le 9 décembre, le 1er régiment de chasseurs parachutistes est affecté à la Division, après avoir subi de très rudes épreuves dans les Vosges ; il partage dorénavant avec les marsouins du RMT les aléas de l’hiver alsacien et subira lui aussi des pertes importantes.
Du 7 au 12 décembre, la pluie et les inondations rendent les opérations impossibles pour les Français, mais elles n’empêchent pas les Allemands de reprendre Sélestat aux Américains pendant une longue journée inquiétante.
Le 13 décembre, sur l’ordre de Monsabert, le GTV attaque en direction de Neunkirch et de Witternheim, l’offensive est rapidement bloquée, l’artillerie allemande se révèle extrêmement puissante et efficace. Deux jours plus tard, deux bataillons ennemis et une dizaine de chars reprennent en partie le terrain durement gagné.
Le 16 décembre, la nouvelle de l’offensive, menée par von Rundstedt dans les Ardennes entre Bitche et Wissembourg, sème l’inquiétude. Jusqu’au 29 décembre, la 2e DB conserve ses positions ne menant que des opérations de détail comme le 27 décembre où deux escadrons de spahis enlèvent Ebersmunster dans un coup de main particulièrement audacieux. Les hommes de guerre entendent ne pas perdre la main. Le 29 décembre, la Division est mise à la disposition du 15e corps d’armée US.
(Source : Raymond MUELLE – La 2ème D.B.)
EXTRAIT du JOURNAL DE MARCHE DU 2e ESCADRON DU RBFM
RÉGIMENT BLINDE DE FUSILIERS MARINS
source: chars-francais.net
26 NOVEMBRE
PREMIER PELOTON. – Le groupe de l’Aspirant Royer participe à la patrouille du Capitaine Troadec vers Illkirch et Graffestaden. Rentre à 16h30.
DEUXIEME PELOTON. – Le détachement D.A. a reçu pour mission de couper la route Obernai-Erstein, après avoir posé deux passerelles à Hindisheim, la route est atteinte au carrefour situé à 1,5 km à l’Ouest d’Erstein. Il fait nuit déjà. L’Enseigne de Vaisseau Gelinet avec ses deux T.D. “Marsouin” et “Phoque” constitue le plus gros de la défense.
Une première contre-attaque allemande a lieu vers 21h30. Un engin chenillé est mis en fuite par le “Marsouin”. Une deuxième contre-attaque a lieu un peu avant minuit, avec fantassins et chars. Un half-track est mis en feu, puis le “Marsouin” est touché par 88 et Bazooka. Il flambe. Provost et Nicolas sont tués. Les allemands tirent de tout près avec armes individuelles et Panzerfaust. L’ordre est donné de décrocher, ce qui n’est pas facile à exécuter. Tout se passe mieux qu’on aurait pu croire. Mais Slomski et Rayer sont portés disparus (Nous apprendrons en mars 1945 que Rayer est prisonnier dans un stalag).
Le groupe de l’Aspirant Maymil, pendant ce temps, occupait avec les Spahis le carrefour de Nordhouse. Contre attaque de même style vers 2 heures du matin. Mais le décrochage peut se faire plus tôt, et les pertes sont nulles.
Le peloton et le détachement D. A. se regroupent à Hindisheim.
RESTE DE L’ESCADRON. – Aérodrome de Neudorf.
Le “Canard” portant le Capitaine Branet participe à une expédition de reconnaissance effectuée par des chars en direction de Plobsheim.
27 NOVEMBRE
PREMIER PELOTON. – Sans changement.
DEUXIEME PELOTON. – Le groupe Gelinet procède à la reconnaissance et au nettoyage de Limersheim. Le groupe Maymil agit sur Nordhouse.
RESTE DE L’ESCADRON. – Sans changement.
28 NOVEMBRE
La division se déplace tout entière vers le Sud, le long du Rhin.
2e PELOTON. – Occupation de Nordhouse. “Le Souffleur” détruit une V.L.
Attaque et prise de la partie Nord d’Erstein par le détachement D.A. renforcé par le groupe de l’Aspirant Maymil. Fait de nombreux prisonniers.
ESCADRON MOINS 2e PELOTON. – Se déplace avec le G.T.V. le 1er peloton passe la nuit à Illkirch-Graffestaden, le reste de l’Escadron à Plobsheim.
29 NOVEMBRE
Même situation que la veille. Le 2e peloton continue le nettoyage et l’occupation d’Erstein.
30 NOVEMBRE
Même situation que la veille.
Le 3e peloton au sous-groupement H. est partagé entre les détachements Dronne et Guillon et rallie Gerstheim.
1er DÉCEMBRE
PREMIER PELOTON. – Plobsheim au sous-groupement Putz.
RESTE DE L’ESCADRON. – Regroupé à Gerstheim au sous-groupement H. Bombardement intermittent.
2 et 3 DÉCEMBRE
Tout l’Escadron est regroupé à Gersteim.
L’Enseigne de Vaisseau Robin embarque à l’Escadron.
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