MADONNE & LAMEREY – (Vosges)


MADONNE-et-LAMEREY & sa Région

Km=920 

Mercredi 13 – Jeudi 14 septembre 1944

www.2eDB-LECLERC.fr / BATAILLE de DOMPAIRE

 

Epave de char allemand “Panther” Mark V dans les rues de Madonne & Lamerey – (Crédit François MARTIN)

 

 

Epave de char allemand “Panther” Mark V aux environs de Madonne & Lamerey – (Crédit François MARTIN)

 

 


Le 13 septembre 1944 s’est déroulée à Dompaire, aux abords d’Epinal, l’une des plus violentes batailles de chars de la campagne de France.

Elle se terminera par l’anéantissement de la 112e Panzer Brigade dont cinquante-neuf chars sur quatre-vingt-dix furent mis hors combat.

Le 8 septembre, la 2e  DB quitte la région parisienne qu’elle a achevé de nettoyer et se regroupe dans la région de Bar-sur-Aube où elle retrouve le XV’ corps d’armée américain, commandé par le géné-ral Haislip, avec lequel elle a combattu en Normandie.

La mission de la division est de progresser vers la Moselle en protégeant le flanc Sud du XVe corps, chargé lui-même de flanquer au Sud la IIIe armée américaine étirée jusqu’à Nancy, tandis que l’ennemi réorganise ses défenses en s’appuyant à Charmes sur la Moselle.

Le 11, le groupement tactique commandé par le colonel de Langlade fait irruption en force dans le dispositif ennemi, franchit la Meuse ; ses deux sous-groupements, Minjonnet au Nord atteint Saint-Remiremont où il est arrêté par une forte résistance, tandis que Massu, au Sud, enlève Contrexéville et va reconnaître les abords de Vittel.

Le 12, au matin, le groupement Langlade s’empare de Vittel, puis lance Massu sur Dompaire qu’il aborde à la tombée de la nuit, pendant que Minjonnet rejoint par le Sud la route de Darney à Châtel.

Telle est la situation le 12 septembre au soir à la veille de la bataille qui va s’engager et dont nous emprunterons le récit à L’histoire de la 2e DB Combats et Combattants.

(Extrait du Guide Vert)

 

 

II est donc encore plus impérieux d’attaquer sans délai.
Mais tous les gestes doivent être soigneusement mesurés.
Pendant que le groupement de reconnaissance va marquer Darney au plus près et que Minjonnet attaquera Damas, puis coupera la nationale 66 entre Dompaire et Épinal, Massu abordera Dompaire.
Nos artilleurs, sans qui nulle action importante n’est plus entreprise, capables à chaque instant d’intervenir très en avant, reconnaissent le terrain et se mettent en place dans la nuit.

Les deux villages de Dompaire et de Lamerey sont placés en longueur et bout à bout dans un sillon, celui de la Gitte ; leurs vergers remontent ses deux versants en pente douce, plus abrupts dans le fond bordé de maisons.
Les chars ennemis, un bataillon complet et tout neuf de quarante-cinq Panthers accompagnés par de l’infanterie et de l’artillerie, s’y rassemblent dans la soirée et dans la nuit. Une partie de la colonne qui vient d’Épinal bifurque deux kilomètres avant d’arriver et gagne le village de Damas, lui aussi dans le sillon de la Gitte, un peu en amont. Ils commirent la lourde faute de rester presque tous dans ce fond, de ne pousser aux lisières qu’une partie de leurs moyens.

Le peloton de chasseurs de chars (enseigne de vaisseau Allongue) qui accompagnait Minjonnet, après avoir guetté, interprété tous ces bruits de la nuit, repart avant le jour, direction Damas. Brusquement, avec une soudaineté qu’il n’avait pas imaginée, le voilà dans l’action: un. puis deux Panthers apparaissent ; les coups s’échangent, rapides, sacca-dés, répercutés bientôt par l’infanterie qui se révèle aux lisières des fourrés. Le premier Panther a été abattu d’entrée, le second s’esquive et revient, d’autres sont signalés. Les quatre destroyers, seuls en avant avec les petites Jeeps qui leur servent d’éclaireurs, se déploient à défilement de la crête. La sécurité de tout le sous-groupement qui suit repose sur eux. L’ennemi hésite, le combat si brutalement engagé reste tout à coup en suspens ; seuls s’entendent et s’amplifient les bruits de ses chars qui montent à la rescousse sur l’autre pente.
Ce flottement lui est fatal. Les destroyers ont alerté les Sherman du 12e chasseurs, qui arrivent bientôt suivis par les avions : l’initiative nous est définitivement acquise. Devant Dompaire, où les Panthers semblent littéralement grouiller, Massu a poussé son infanterie au centre, puis à gauche,comme un félin avance ses pattes. Dès que l’autre bouge, il s’arrête et l’écrase sous le feu de son artillerie et de ses chars. Les Panthers s’inquiètent. Quelques-uns essaient de remonter l’autre versant, protégés en partie par leur propre artillerie. Nos pièces musellent leurs canons, nos chars les prennent à partie. A point arrive la première mission d’air-support. La coordination difficile de l’air et de la terre a fait l’objet d’une longue mise au point, à laquelle s’est patiemment attaché le commandant de Person. Voici la récompense de ses efforts, les Thunderbolt sont appelés et guidés par l’officier américain qui nous est attaché, le sympathique colonel Tower. Son char, équipé en radio, est à portée de voix de Massu. Écouteurs aux oreilles, tout son buste dehors ; sa figure plissée par l’effort qu’il fait au micro pour se faire comprendre de son troupeau encore lointain, se détend et se tourne radieuse vers ses camarades quand enfin les pur-sang emplissent le ciel. Encore quelques mots au micro et les piqués commencent : la jubilation de Tower gagne tous nos officiers et nos hommes.

L’air-support viendra quatre fois dans la journée : chaque fois le groupement pousse son avantage. Un second bond porte Minjonnet au carrefour de la route d’Épinal, coupant à l’ennemi sa retraite. Pressant au cœur de l’essaim, Massu l’enveloppe,occupe le cimetière,commande au plus près les sorties. Les Panthers sont un à un décimés, moitié par les avions, moitié par nos chars et notre artillerie. Ceux qui restent, d’inquiets deviennent affolés, puis hystériques : les villageois qui risqueront un œil hors de leur cave les verront passer et repasser en courts trajets brusques, aborder dans les vergers des itinéraires impossibles, s’enfourner dans les hangars, chercher à défoncer une façade de maison pour se trouver un toit. Jusqu’à ce que, renonçant à une fuite impossible, les quelques équipages restants abandonnent intacts leurs derniers chars. Trente à Dompaire, treize à Damas, épars dans les rues et les vergers, plaque de fabrique du 15 août 1944. Lorsqu’ils avaient jugé la situation perdue, les officiers s’étaient groupés autour de leur commandant, avaient pris les mitraillettes de leurs hommes étaient partis à pied se frayer un passage vers l’Est : une consigne leur enjoint de préserver les cadres précieux de l’éternelle Allemagne ! Et voilà que, à peine calmé à Dompaire, le bruit se rallume sur nos arrières. Les chars regroupés à Darney, que nous saurons ensuite être les Mark IV de la 112e Panzerbrigade, dont le bataillon lourd venait d’être détruit, attaquent de Lerrain vers Ville-sur-Illon. Ils sont accompagnés des deux bataillons d’infanterie de la brigade : les spahis les avaient signa-lés grouillant vers Jésonville et avaient fait de leur mieux pour les inquiéter.

Pressés par les appels de Dompaire, ils finissent par se mettre en place vers seize heures et débouchent à revers sur le P.C. du colonel de Langlade. Les quelques tubes hétéroclites qu’on laisse en général à un état-major, immédiatement épaulés par la concentration massive de l’artillerie et par les destroyers rameutés en hâte de Damas leur tiennent tête, tandis qu’une dernière mission d’air-support détournée à la dernière minute d’un autre objectif, vient achever de les dégoûter. Ils laissent encore sept chars sur le terrain. L’intervention des Thunderbolt encore une fois si heureuse.il est donné exceptionnellement aux nôtres l’occasion d’en remercier le pilote. Toujours leur travail terminé, ils repartent vers un lointain aérodrome, anonymement suivis du regard. Cette fois, dans la fougue du piqué, un Thunderbolt heurte un arbre. Le pilote par une chance inouïe, en sort indemne : fêté et couché à la popote, il demande timidement qu’on le rapatrie à sa base… à Rennes !

Entre Damas, Dompaire et Ville-sur-Illon, le 13 septembre avait coûté à la 112e Panzerbrigade, fraîchement équipée en matériel neuf, débarquée de quelques jours, en route pour contre-attaquer le flanc de la IIIe armée, cinquante-neuf chars. Elle en avait en tout quatre-vingt-dix. Le reste de la brigade, indécis le 14, se replie sur Épinal le 16 : il ne pourra plus être employé que pour une molle contre-attaque sur Lunéville le 19, puis la 112e disparaîtra de l’ordre de bataille. Von Manteuffel, à qui on avait confié trois de ces unités nouvelles versions, était, paraît-il, anxieux d’en faire l’expérience.

Paru dans Caravane, n° 193. novembre 1958

 

 

Combat de chars de Dompaire, Damas, et Ville-sur-Illon
par Maurice ALLONGUE

 

J’étais le chef du peloton de tanks destroyers du sous-groupe-ment Minjonnet le 12 septembre 1944 au soir.
Armés d’un bon canon mais protégés par un faible blindage pour assurer leur rapidité, les T.D. étaient conduits par des marins à pompon rouge, rescapés de bateaux coulés aux quatre coins du monde : Dunkerque, Madagascar, Casablanca, et ils portaient des noms de bateaux de guerre : Sirocco, Tempête, Ouragan, etc. Tous, nous nous étions portés volontaires pour combattre à terre et participer directe-ment à la libération de la France.
Il y avait un peloton de T.D. par sous-groupement de la division et comme leur nom l’indique, leur mission était de détruire les chars ennemis.
J’avais donc passé la nuit du 12 au 13 septembre à la pointe du dispositif défensif de Minjonnet, au carrefour des routes D 6 et D 38, face à Damas et Dompaire, quand je fus réveillé, avant le lever du jour, par mes veilleurs de nuit : « Lieutenant, on entend beaucoup de bruits de chars vers Damas. On dirait qu’ils montent vers nous ». Je fonce chez Minjonnet et lui fais dire : « J’entends beaucoup de bruits dans la vallée, je vais voir. » Et,sans plus attendre, j’appareille, avec mon seul peloton, mes quatre T.D. : Bourrasque et Ouragan, Orage et Tempête, en ligne de file, escortés par mes six Jeeps de reconnaissance.

Avant de plonger dans la vallée de la Gitte, les Jeeps vont fureter dans les bosquets encore dans la nuit. « II y a un char sur la pente à 800 mètres ! » vient me souffler le second maître Bédiot ancien télémétriste de cuirassé. On peut lui faire confiance. « Feu » criai-je à Tempête qui me suivait à quelques mètres. Un coup, puis un second et l’Allemand s’embrase d’une gerbe de feu. Il y est !
Je n’ai pas le temps de savourer ce succès. Un nouveau Panther. nous les identifions maintenant, surgit des fourrés et tire sur Tempête, mais Orage l’a vu et l’allume en trois coups. Et de deux ! Brusquement, le paysage s’anime de lueurs et de crépitement d’obus et de balles qui éclatent autour de nous. Mon adjoint Sartre est blessé. Mais combien sont-ils ? Serais-je tombé sur une puissante attaque de blindés allemands, chargés d’enfoncer la 2L’ DB avant de surprendre l’armée Patton ? Quelles responsabilités pour mes quatre T.D. qui assurent seuls la protection de mon sous-groupement et de la division !
Nous prenons position en embuscade et attendons le choc … Mais les deux Panther qui brûlent en dégageant des panaches de fumée noire, qui montent maintenant dans un ciel clair, font hésiter nos adversaires. Ils perdent quelques minutes précieuses, surpris par l’accueil que nous leur avons réservé. Et le combat change d’âme. Je reçois en renfort un peloton de Sherman du 12e’ chasseurs d’Afrique, commandé par l’aspirant Catala.
Nous allons plonger dans la vallée pour repousser l’attaque, quand des avions surgissent au-dessus de nos têtes. En une fantasia féerique, ils piquent sur les villages de Damas et de Dompaire, qu’ils découvrent, bourrés de chars, que nous ne soupçonnions pas ; une cinquantaine, nous les compterons demain.
Les avions, des chasseurs américains Thunderbolt ont été déroutés de leurs missions et mis à la disposition du général Massu, alors commandant et chef du sous-groupement voisin. Il vous racontera comment, avec le concours du colonel américain Tower, il dirigea l’intervention des avions, ainsi que la manœuvre de son sous-groupe-ment dans le secteur de Dompaire.

Pour ma part, je profite du désarroi des Panther sous les coups des avions, pour faire un bond dans la vallée et border Damas au plus près. Et quand les Thunderbolt quittent le champ de bataille, toutes munitions épuisées, nous sommes « parés ». Car c’est le grand rush. En groupes serrés, les Panther se ruent hors de Damas. Ils surgissent d’étables, de granges, de ruelles et tombent sur mes T.D. qui se démasquent et engagent un véritable corps à corps. Un coup dans les chenilles pour les stopper, un coup dans le caisson pour les faire exploser et une rafale de mitrailleuse pour faire courir plus vite les équipages qui fuient leurs chars en flammes. C’est terrible de tuer des hommes, mais c’est passionnant d’abattre, à la loyale, ces chars, symbole de la puissance allemande.
Certes, pour l’heure, je ne me livrais pas à ces considérations philosophiques et j’accueillis avec plaisir une deuxième mission des Thunderbolt. Elle me permit de faire un nouveau bond et de couper définitivement la route d’Épînal. La situation des Allemands devient tragique. Pendant que Catala et moi nous les attaquons par l’Est, le commandant Massu, avec Durville, les attaquent par l’Ouest et les avions piquent du ciel. Pas un Panther ne s’échappera, pas même ceux qui essaient de filer en douce, camouflés par le remblai de la voie de chemin de fer : Bourrasque et Catala les attendaient au passage à niveau. Nous pensions que c’était fini et voilà que nous sommes alertés par la postière de Ville-sur-Illon. Les Allemands lancent une nouvelle attaque surprise avec une quarantaine de chars neufs. Belle manœuvre allemande qui nous menace par le Sud, alors que toutes nos forces sont tournées vers le Nord. Je détache Orage et Tempête qui arriveront à temps pour bloquer cette attaque avec l’aide de quelques Sherman. Par un coup heureux, à 2.000 mètres, Tempête immobilise un char sur le pas-sage à niveau qui servait de voie d’accès. Le général de Bort vous expo-sera cette phase de la bataille. Quand, ce soir-là, je m’endormis dans le fossé du carrefour Hennecourt – Bocquegney, mon peloton regroupé autour de moi, je ne savais pas que la 112″ Panzer Brigade venait d’être anéantie et, avec elle, l’espoir du général Von Manieuffel d’écraser la division Leclerc, avant d’entrer comme un coin dans l’armée Patton. Je savais seulement qu’en attaquant les premiers, les marins avaient créé la surprise et que cette journée de combat en avant-garde serait un des plus beaux souvenirs de notre vie. Un combat sans bavure. Pour une douzaine de Panther abattus dans ce secteur, je n’avais perdu ni un char, ni une Jeep, ni un homme. Un seul blessé : Sartre.
Comme nous l’avons vu, les cavaliers du 12e chasseurs d’Afrique avaient participé à cette journée. On ne peut — hélas ! — citer tous les acteurs de ces combats : fantassins, artilleurs, etc.
Je voudrais cependant rappeler encore la part déterminante du groupe de joyeux pilotes américains qui se donnèrent à fond pour écraser la masse grouillante des Panther sur lesquels nous étions tombés.
Et pour conclure ce court récit, il me vient à l’esprit une phrase de Winston Churchill, relevée dans ses Mémoires de Guerre. Écrivant à peu près à cette époque au général de Gaulle pour le féliciter des victoires des Français, il lui dit : « Qu’il doit être merveilleux d’être un jeune Français avec de bonnes armes et d’avoir la France à libérer et à venger. » Ah ! oui alors ! nous pouvons en témoigner, même si nous avons oublié l’esprit de vengeance.
Ces journées comptent parmi les moments les plus forts de notre vie.

L’enseigne de vaisseau Maurice Allongue. commandait un peloton du RBFM.

Paru dans Caravane, n° 385 – 4e trim. 1994

 

 

Eléments de la 2e DB dans Madonne & Lamerey

 

13 septembre 1944

(Source : Communauté de Communes du Secteur de Dompaire)

La 2ème Division Blindée, commandée par le général LECLERC, va jouer un rôle important dans la libération du territoire Français. Principal   acteur de  la libération de Paris le 25 août 1944, elle interviendra en Lorraine, puis en Alsace en “fer de lance” de la 3ème Armée du Général PATTON.

Dès  Contrexéville et Vittel,  les premiers combats sérieux commencent. La bataille va prendre une tournure décisive à  Dompaire/ Ville-sur-Illon car la 2ème DB va devoir affronter la 112ème Panzerbrigade du général  von Schellendorf forte de ses 90 chars de combat.
On cite la bataille de Dompaire comme un des  combats de chars les plus importants de la seconde guerre mondiale sur le front ouest.
 
La supériorité des Allemands en matériel aurait pu leur permettre de remporter cette bataille. En effet, la 112ème Panzerbrigade  comptait 45 chars lourds de type PANTHER. Ces chars neufs étaient considérés comme les plus performants des chars de combat. Les forces allemandes  comptaient également 45 chars moyens de type Mark IV ainsi qu’un régiment de Panzergrenadier et d’importantes unités support.
Face à la “tenaille” allemande, les forces  françaises présentaient un point faible à Ville-sur-Villon où seulement  7 chars moyens, quelques blindés légers et environ 90 hommes pouvaient s’opposer aux 45 chars allemands et à l’infanterie de soutien.

La victoire remportée par les français est liée à plusieurs facteurs :

  • Les équipages des chars allemands sont jeunes et inexpérimentés. La destruction du 2ème char  de commandement de l’armée allemande  va priver les jeunes soldats d’ordres précis leur permettant de combattre efficacement.
  • Un groupe de soldats français retrouvera dans un ensemble de papiers en train de brûler un brouillon de message radio qui indiquait les places stratégiques des chars allemands. Ce document permettra au commandant Français d’adopter une stratégie d’encerclement de l’ennemi
  • L’intervention de l’aviation américaine sera décisive pour  le cours de la bataille. Dans la dernière heure du combat, avant la décision de repli des troupes allemandes, ce n’est pas moins de 13 chars allemands qui seront détruits!

A ce jour, il vous est possible de :

  • Visiter le Relais mémoire de la 2ème DB situé au premier étage de la Mairie de Ville-sur-Illon,  ouvert  le deuxième dimanche du mois, de mai à septembre inclus, et le premier dimanche d’octobre, de 14h et 17h. ( En dehors de ces horaires, visites de groupes, sur rendez-vous : tél. 03 29 08 25 90 ) .
  • Découvrir le char Champagne ainsi que la statue de la Vierge érigée en 1946, en reconnaissance, par les habitants de Ville-sur-Villon.
  • Se rendre au Mémorial dédié au Général Leclerc et à la 2ème DB, à Madonne et Lamerey.

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Prises de guerre

 

Les combats de Dompaire sont terminés. Ils se soldent par un éclatant succès.

Les carcasses de chars qui parsèment le paysage permettent de juger de la réussite de l’opération et de dénombrer très exactement les pertes infligées à la 112ePanzer-Brigade.

Cette formation armée de matériel neuf (les chars portent la plaque de fabrication avec la date du 15 août 1944) a perdu quarante-deux chars entre Dompaire et Damas.

Sur le croquis établi d’après un relevé effectué quelque temps plus tard, on voit les emplacements des chars détruits et non récupérés à l’époque. Avec ceux détruits à Ville-sur Illon, ceux trouvés abandonnés entre Damas et Châtel par le raid du détachement FALLU, le 14, et ceux mis hors de combat ce même Jour, lors de la contre-attaque exécutée en direction de Damas le total est de cinquante et un. La Brigade en comptait quatre-vingt-dix.
Après une molle contre-attaque sur Lunéville le 19 septembre, la 112e Panzerbrigade disparaîtra de l’ordre de bataille et, avec elle, la dernière force blindée dangereuse que possédait encore l’Armée allemande.

Le 19 septembre, à la suite du communiqué officiel, la radio propageait dans le monde entier, sous le titre : «Commentaires des nouvelles », l’information suivante : « COMMENTAIRES DES NOUVELLES» au sujet de la 2ème Division Blindée.

« Une formation de la 2ème Division Blindée correspondant à l’effectif d’une brigade, a détruit plus de 65 chars ennemis pendant les journées des 13 et 14 septembre dans la région de Dompaire (Vosges). Ce fait d’armes est le meilleur enregistré depuis le 6 juin. »

Le 19 septembre également, le Colonel de LANGLADE, Commandant le Groupement Tactique, écrivait la lettre suivante à Monsieur le Général de Corps d’Armée KOENIG, Gouverneur Militaire de Paris:
« Le Général LECLERC, Commandant la 2éme Division Blindée m’a exprimé le désir qu’une Section de chars Panthers Mark V vous soit envoyée pour être mise comme trophée à la Ville de Paris.
J’ai l’honneur de vous faire présenter cette section composée des deux seuls chars Panthers en état sur les 65 chars détruits par le Groupement Tactique Langlade, les 13 et 14 septembre 1944 dans les combats livrés par la 2e Division Blindée autour de Dompaire et de Damas, près d’Epinal ».

Signé : LANGLADE.

La section de chars Panthers arriva à Paris par la route, le 25 septembre, non sans avoir provoqué sur son passage de nombreux incidents, Les populations des villages traversés et certaines unités de l’armée crurent en effet avoir affaire à des chars allemands égarés dans nos lignes en dépit des drapeaux tricolores dont les équipages s’étaient parés. Ces chars arrivèrent cependant sans encombre le 25 septembre et furent placés à l’entrée des Invalides où ils sont encore au moment où ces lignes sont écrites (*).

Le Général KOENIG répondit au Colonel de LANGLADE la lettre suivante :

« Mon Colonel,
Merci pour votre « cadeau » peu banal. Vos oiseaux seront installés sur l’Esplanade des Invalides.
Et surtout, tous mes compliments pour vos combats des 13 et 14 septembre. Quel magnifique tableau !
Votre très sincère ».

Signé : KOENIG

 

Extrait du livre : « EN SUIVANT LECLERC D’ALGER A BERCHTESGADEN » du Général Paul de LANGLADE

 

 

Epave de char allemand “Panther” Mark V aux environs de Madonne & Lamerey – (Crédit François MARTIN)

 

 

Madonne-&-Lamerey: Inauguration nationale de la Voie de la 2ème DB (1/8)

Le dimanche 21 septembre 2014, à Madonne-&-Lamerey (Vosges),
a eu lieu l’inauguration nationale de la Voie de la 2ème DB au monument de la bataille de Dompaire.

Vidéo de Jean PFLIEGER 
Suite de la cérémonie: http://youtu.be/vXFFWCb3O6w

 

MADONNE & LAMEREY - Infos pratiques

Aube sur le village de Harol  _ Ophélie AUBRY

 

EMPLACEMENT de la BORNE

 La borne a été installée à proximité du monument, n°  577 rue du Maréchal-Leclerc, à la sortie est du village.