KILSTETT
Lundi 22 janvier 1945
Le Chef d’Escadron Daucourt vient reconnaître le terrain avec ses hommes.
A l’approche de Bettenhoffen, l’accrochage a lieu : un officier est tué ainsi que 3 gardes. Ils étaient accompagnés par un élément américain.Pendant ce temps, la 1ère Armée a pu faire venir des Vosges le 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens, avec d’autres éléments ramenés en hâte sur le secteur : 7e Chasseurs, 1er Régiment de Marche de la Légion Etrangère (RMLE), 3e Spahis et des éléments d’artillerie 67ème RA en appui à la Wantzenau et Hoerdt. Les Allemands sont contenus au Nord de Kilstett.
Les combats sont rudes, les conditions climatiques rendent la situation difficile pour les combattants comme pour les habitants. Des éléments des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) intégrés à la 1ere Armée Française servent d’éclaireurs et d’agents mobiles de renseignements. La situation va s’aggraver autour du 21 janvier. Kilstett est encerclé. Pour dégager les hommes du commandant de Reyniès, une contre-attaque est menée par le bataillon Destremeau et le Groupement Gribius de la 2e Division Blindée (DB),qui entrent dans Kilstett et délivrent le 3eme R.T.A. Les combats se calment par la prise de Gambsheim le 31 janvier 1945.
La Bataille de Kilstett a duré tout le mois de janvier. Les combattants ont payé un lourd tribut. Leur mémoire est rappelée par des monuments, des noms de place et des rues.
Combats pour la ville de Kilstett
Dans cette localité et ses environs, depuis le 5 janvier, se sont succèdées des attaques et des contre-attaques.
Le 20 janvier à 22 heures 45, les Allemands déclenchent un violent bombardement qui coupe les liaisons avec l’arrière du front.
La 10e SS Panzerdivision avec un groupement d’infanterie de la 553eVolksgrenadier-division (VGD) passent à l’attaque une nouvelle fois, l’assaut est rapide et violent.
Les tirailleurs algériens sont encerclés mais vonl résister.
Le 4ème Régiment de la Garde, (devenu la 4ème Légion de la Garde Républicaine le 15 janvier) a pris position sur la Wantzenau et les lisières nord de Strasbourg.
A 23 heures 15. les hommes de la 553e Volksgrenadier-division atteignent les environs de la gare ,m nord-ouest de Kilstett.
Venant de la voie ferrée, d’autres éléments, accompagnés de blindés arrivent au bord de la Wantzenau,.
Strasbourg n’est plus qu’à 8 kilomètres.
Malgré l’arrivée d’un peloton de tank-destroyers M10 du 7ème Régiment de Chasseurs d’Afrique, la situation est dramatique.
Le 21 janvier, très tôt le matin, les Allemands s’emparent de la gare de Kilstett.
Vers 8 heures, une nouvelle tentative de l’ennemi est repoussée, mais la compagnie défendant le nord de la ville doit se retirer.
Les tank-destroyers restants du Commandant de Reynies vont réussir à briser l’encerclement et rejoindrent ainsi les lignes Françaises.
Mais les Allemands ont négligé leur flanc droit, ce sont des éléments de la 2ème Division Blindée, jusque là cantonnés à la défense de Strasbourg, qui vont intervenir.
Dans la matinée, ce sont les sous-groupements, Massu et Gribius qui viennent en aide aux assiégés.
C’est la surprise.
Les Allemands sont attaqués sur leurs arrières, la bataille va durer toute la journée.
Une bataille de rue s’est engagée, on se bat au corps à corps.
Les « Shermans » des sous-groupements Massu et Gribius et les tank-destroyers sont entrés en action.
Un déluge de feu s’abat sur les Allemands.
En fin de journée, la jonction est faite avec la garnison encerclée.
La ville est à nouveau sécurisée par l’infanterie et une brigade de gendarmes mobiles appuyées par des blindés.
Les pertes sont élevées.
Du coté de la 2ème Division Blindée, on relève quinze tués, vingt-cinq blessés et quatre chars de détruits.
Du côté du 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens, 26 tués, 62 blessés. 54 disparus.
Les Allemands ont perdu plus de cent hommes et 255 sont fait prisonniers.