MANONVILLER
Vendredi 22 septembre – Mercredi 18 octobre 1944
“Scout-Car” WHITE M3A1 du RBFM
I/RMT
J.M.O. Extrait
23 septembre 1944.
Au Jour tout le G.T.D. reprend la marche en avant en vue de franchir la Forêt de MONDON et d’atteindre la VEZOUZE.
A 6 heures le Sous-Groupement NOIRET ayant pour toute infanterie FFI du I/R.M.T. s’engage sur la route de MENIL-FLIN, BURIVILLE et occupe ce dernier village évacué par l’ennemi.
Un prisonnier fait par les FFI.
Le Sous-Groupement QUILICHINI après s’être emparé de SAINT CLEMENT et de la RONXE s’engage dans la Forêt de MONDON en direction de THIEBAUMENIL. Le combat est mené par la Compagnie BOUSSION qui se bat à pied et par le Peloton de chars légers dont le Chef de Peloton, l’Aspirant GUEGUEN est tué dans son char.
Pertes : 1ère Compagnie : 1 Tué Sergent Chef GUILLOT
1 Blessé
Le Village de THIEBAUMENIL est atteint à 14 heures et tout le Sous-Groupement s’y installe défenslvement.
Pertes infligées à l’ennemi : 40 prisonniers 2 chars Mark IV, 2 canons anti-chars.
La 2ème Compagnie passe du Sous-Groupement ROUVILLOIS au Sous-Groupement QUILICHINI qu’elle soutient en occupant les carrefours de la forêt, route de la RONXE à THIEBAUMENIL.
La 3èrne Compagnie du Sous-Groupement ROUVTLLOIS vient occuper LA RONXE.
L’Escadron porté reste a la disposition du Sous-Groupement NOIRET, route de MENIL-FLIN à BURIVILLE.
Pertes de cet Escadron : 1 Tué
1 Blessé
Le P.C. arrière du Bataillon se déplace de VALLOIS à CHENEVIERES.
24 septembre 1944.
Peu de changement en ce qui concerne les Unités du I/RMT.
P.C. 1ère Compagnie et C.A. point d’appui de THIEBAUMENIL avant
2ème Compagnie se porte dans la soirée en réserve à LA RONXE.
3ème Compagnie en soutien a LA RONXE.
Escadron porté forêt de MONDON.
P.C. Arrière CHENEVIERES.
Le Commandant FOSSE détaché depuis 48 heures au Sous-Groupement NOIRET rejoint le Sous-Groupement QUIILICHINI à THIEBAUMENIL.
25 septembre 1944.
A 12 heures les Sous-Groupements QUILICHINI et ROUVTLLOIS reçoivent l’ordre de tater l’ennemi par des patrouilles blindées au Nord de la VEZOUZE et d’occuper si possible la forêt de MANONVILLER.
La Section BUYS (3ème Compagnie) passant la rivière à THIEBAUMENIL atteint par surprise la côte 259 à l’Ouest du Pont, mettant en fuite les unités du 3ème Bataillon du I04ème Régiment de Panzer Grenadier (80 hommes au dire de deux prisonniers de cette Unité).
Pertes : 1 Tué Soldat LAFERIERE.
La Section DJAMBEKOFF (1ère Compagnie) attaque de front le village de MANONVILLER. fortement tenu.
Elle franchit la VEZOUZE à gué et atteint les premières maisons du village, mais les chars ne peuvent passer la rivière, le pont étant détruit.
Un char s’embourbe en essayant de franchir la rivière à gué.
Au moment du dépannage (Tank Recovery et Half-Track) essayent de le sortir de cette situation difficile, des chars ennemis se dévoilent et mettent hors de combat les véhicules en difficultés.
Ordre est donné de ne pas poursuivre l’attaque.
Pertes Amies :
Personnel : 1ère Compagnie, 2 tués, 8 blessés.
Escadron NOËL : 3Tués.
C.A. : 3 Blessés.
Matériel I/R.M.T. : I half-track.
Pertes infligées à l’ennemi : 2 prisonniers et de nombreux tués et blessés par de très violents tirs d’artillerie.
Matériel : Plusiers armes anti-chars, 20 Fusils, 1 Mitrailleuse I V.L.
Plus à l’Est, la Compagnie JOUBERT du Sous-Groupement ROUVILLOTS atteint BENAMENIL qu’elle ne peut dépasser.
…/…
G.T.D. – I/R.M.T.
N°353
Rapport du chef de TB QUILICHINI
s/s de l’opération effectuée le 25.9.44 en direction de MANONVILLER
Situation de départ : Le sous groupement QUILICHINI composé de :
– 1 Cie d’Infanterie portée
– 1 Escadron de chars moyens
– 1 Cie d’Accompagnement
– 1 Peloton de Tanks Destroyers
– 1 Section de Reconnaissance de Bataillon
occupe depuis qu’il s’en est emparé le 23 septembre, le village de THIEBAUMENIL.
Le 25 septembre vers 14 heures, il reçoit l’ordre du Colonel Cdt le G.T. « D » de :
« Tâter au moyen d’un patrouille fortement blindée, l’ennemi au NORD de la Vézouze, en direction de MANONVILLER ».
Débouché prévu pour 14 heures.
L’Artillerie fourniré sur demande tous les tirs d’appui nécessaires.
Terrain : Par suite des pluies qui ne cessent depuis plusieurs jours la dépression qui marque les abords de la Vézouze semble impraticable aus half Tracks de l’Infanterie et difficilement praticable aux chars.
Les pentes qui montent vers MANONVILLER et le Fort de MANONVILLER que l’on dit de nature très argileuse, semblent difficilement accessibles aux chars.
Dans ces conditions, deux itinéraires possibles :
– 1 – THIBAUMESNIL, Guet de THIEBAUMENIL, Crête de la Cote 295, cote 259.
– 2 – THIEBAUMENIL, Carrefour SUD de MANONVILLER, Pont de la Vézouze au NORD ( ou Guet à proximité) MANONVILLER, Fort de MANONVILLER.
Idée de manoeuvre : Faire progresser par l’itinéraire 1 une patrouille d’Infanterie à pied (la section BUYS) pendant qu’une patrouille mixte blindée aux ordres du Capitaine NOEL tentera de franchir la Vézouze en suivant l’itinéraire 2, puis essayera de s’emparer de MANONVILLER et poussera ensuite en direction du Fort de MANONVILLER.
Composition des Patrouilles :
1°/- Patrouille d’Infanterie à pied (Lieutenant BUYS)
2°/- Patrouille mixte blindée devant opérer en direction de MANONVILLER (Capitaine NOEL)
– 1 section d’Infanterie à pied
– 1 section de chars moyens
– 1 Peloton de Tanks Destroyers
– le Chef de Sect. des canons d’assaut du I/R.M.T.
– (précédés par une section de Reconnaissance chargée de reconnaitre le passage pour les blindés.
Déroulement de l’opération
A- Patrouille BUYS : cette patrouille arrivera sans grande difficulté à la cote 295, puis se repliera sur ordre.
B- Patrouille NOEL :
Première phase : à 15 heures la section d’Inf. débouche du carrefour SUD de MANONVILLER (200-977) et s’avance en direction de MANONVILLER sous la protection des T.D. et des chars restés en position de tir sur la route de THIEBAUMENIL à BENAMENIL. Les fantassins atteignent la Vézouze, passant les deux premiers ponts qui sont intacts, et arrivant sur le troisième pont en bois, détruit.
Au moment où ils le franchissent, ils sont pris sous des feux violents d’Infanterie et sont stoppés.
Deuxième phase : il devient nécessaire de dégager l’Infanterie. Ordre est donné aux chars d’avancer.
Un des chars s’avance jusqu’au dela du deuxième pont, s’y arrête et prend d’enfilade la rue principale du village de MANONVILLER.
Un 2ème char essaye de déborder par la droite, sort de la route et s’embourbe.
L’Officier des Chars envoie pour le dégager le char de dépannage qui commence la manoeuvre de remorquage. Quand cette manoeuvre est en cours, une arme anti-chars située en 204 – 986 se dévoile brusquement et prend sous son feu tous les véhicules qui se sont engagés avec le char de dépannage.
Sont mis successivement hors de combat, soit qu’ils soient atteints par des coups directs, ou bloqués par le char de dépanage :
– le char de dépannage
– le char moyen embourbé
– un Half Track de dépannage
– une Jeep
– un Half Track Radio de l’Infanterie (Pon d’Obusiers) (Le « RABELAIS »)
Troisième phase : avec l’appui des tirs d’Artillerie de mortirs et d’obusiers, l’Infanterie a réussi à progresser jusqu’aux premières maisons du village, mais la situation est critique, en raison de violentes réactions ennemies.
Le décrochage est ordonné : il s’effectuera pour l’Infanterie et les chars moyens sous la protection des tirs d‘appui déjà fournis, et du feu des T.D.
Quatrième phase : le décrochage qui commence vers 17 heures est très difficile.
1°) en raison des réactions ennemies
tirs d’armes automatiques ennemies qui ne cessent pas
tirs d’armes anti chars : une 2ème arme anti chars au moins se dévoile (cette arme parait située en 200 – 984)
tirs de chars ennemis, se trouvant probablemnt camouflés au Nord de MANONVILLER, sur la route du FORT.
Tirs d’artillerie et des mortiers, sur les passages de la Vézouze, le chemin SUD de MANONVILLER.
Le décrochage commence à 17 heures, se termine vers 18 heures.
Pertes :5 tués – 14 blessés – 5 véhicules.
CONCLUSION : La prise du Fort de MANONVILLER était impossible par le SUD, à des éléments blindés en raison de l’état du terrain.
Par contre, l’approche du Fort par le SUD-OUEST, semblait possible à une force suffisante d’Infanterie, empruntant les mêmes itinéraires que la section BUYS.
P.C. le 6 octobre 1944
Le Chef de Bataillon QUILICHINI
Commandant le 1er Btn du R.M.T.
12e CUIRS
L’ATTAQUE DE MANONVILLIER PAR LE 3ème ESCADRON
25 Septembre 1944.
Ordre d’attaque reçu à 13H30.
Mission : Franchir la Vezouze devant Manonvillier, établir une tête de pont, s’emparer de Manonvillier, pousser jusqu’au Fort de Manonvillier et s’y établir avec tout le sous-groupement.
L’attaque doit être menée par :
– 1 peloton de chars (peloton KREBS),
– 1 section d’infanterie (section DJAMBEKOFF),
– 1 peloton de Destroyers (LACOIN).
Une section d’infanterie doit en même temps franchir la Vezouze devant Thiébauménil, et avancer directement jusqu’au Fort. L’opération d’aviation qui devait préparer cette attaque n’a pu avoir lieu en raison du temps pluvieux depuis trois jours.
Le Capitaine NOËL, à qui cette opération délicate était confiée, fit remarquer que les chars ne pourraient quitter la route en raison du terrain mou et que la pluie les empêchait pratiquement de tirer avec précision. Un gros soutien d’artillerie était en revanche promis.
Départ des chars et des Destroyers à 14H00. La section DJAMBEKOFF progresse à pied jusque devant le pont de Manonvillier.
Le Capitaine NOËL se rend au carrefour 600 mètres S.O. du village. Les fantassins, en arrivant devant la Vezouze, sont violemment pris à partie par des mitrailleuses placées dans les premières maisons, à 100 mètres du pont, et sont cloués au sol.
Un agent de liaison, vient alors ordonner au peloton de chars d’arriver au plus vite, pendant que les Destroyers resteront en protection près du carrefour.
Le peloton KREBS s’avance en colonne sur la route, les chars à 150 mètres. Le char BRIVE du Lieutenant KREBS s’avance jusqu’à 50 mètres du pont et tire sur les maisons du village, guidé par le Lieutenant DJAMBEKOFF. La résistance cesse pratiquement dans les premières maisons.
Le char BAIGNES est à 150 mètres derrière lui. Le Lieutenant DJAMBEKOFF demande au Lieutenant KREBS de tirer sur le clocher et sur les maisons à l’Est du village. Ce tir ne peut être exécuté de la route ; le Lieutenant KREBS ordonne au char BAIGNES de s’écarter de la route de 50 mètres pour tirer sur ces objectifs.
Le char BAIGNES s’embourbe dans un ruisseau paraissant minime ; il exécute les tirs demandés.
Le Capitaine NOËL demande le dépannage (Recovery) ; il ordonne au Lieutenant KREBS d’avancer jusqu’au pont pour voir si les chars peuvent passer : soit sur le pont, soit à gué. Réponse négative du Lieutenant KREBS.
Le Recovery est à ce moment, sur le point de retirer le char BAIGNES, quand des coups d’antichars partent de la droite. Le BAIGNES, touché à la tourelle, brûle; le Maréchal des logis ALLIÈS, les Cuirassiers AUTON et MOREL sont tués, les Cuirassiers DICHIER et CÉSARI s’échappent. Le Capitaine NOËL est blessé d’une balle au bras, à proximité du char détruit.
Le Recovery est percé de 9 coups sur la route, ainsi que le half-track de dépannage et la jeep du Lieutenant d’Échelon (2 tués et 3 blessés). Le Capitaine NOËL a pu faire replier les 3 chars en arrière sur la route. Ceux-ci exécutent des tirs sur le village et les crêtes qui le dominent, malgré la pluie torrentielle. L’artillerie amie et ennemie s’abat sur la région voisine du pont.
Seuls, le char BRIVE et la section DJAMBEKOFF restent aux abords immédiats du pont. La route est coupée derrière eux par les véhicules détruits.
Cette situation se prolonge pendant 1 heure 1/2 environ. Un groupe de 4 ou 5 Allemands, apparemment munis d’un bazooka, revient dans la première maison du village. Il est dissocié d’un coup de 75. Vers 17H00 l’ordre suivant est transmis par radio, par le Commandant QUILICHINI : “Ordre impératif. Vous replier prudemment, protégés par tirs d’artillerie“. L’ordre est transmis avec retard.
Le repli s’exécute sous un tir violent d’artillerie ennemie. L’Artillerie amie, qui a tiré déjà longtemps, affaiblit son tir au moment même du repli ; des fantassins regagnent le bois, le char BRIVE recule sur la route, vire dans les champs, tente trois fois, en vain, de retirer un half-track, reprend la route, échappe de peu à un obus anti-char qui ricoche sur la tourelle d’un Destroyer.
À ce moment, 2 chars sont embourbés sur le bord de la route sur laquelle l’ennemi dirige un tir d’explosifs et de perforants. Ils sont dépannés par les Destroyers pendant que le Lieutenant KREBS exécute un tir de fumigènes sur la crête du Fort. Les chars et Destroyers se reforment sur la route nationale et regagnent Thiébauménil.
Pertes de l’Escadron :
– Char moyen BAIGNES < M.d.L. ALLIÈS tué, < char détruit
– Char Recovery BUCEPHALE < Cuirassier ANTON tué, < char détruit
– Half-Track RUFFEC (Dépan.) < Cuirassier MOREL tué, < HT endommagé
-Jeep VENDÔME < Capitaine NOËL blessé,
Brigadier FADY blessé et évacué,
Brigadier BRAQUET blessé et évacué,
Cuirassier BAVAY blessé et évacué.
Un half-track de l’infanterie et un de la liaison d’artillerie restaient sur le terrain.
Pertes Section DJAMBEKOFF : 2 tués, 10 blessés.
L’autre section d’infanterie avait entre temps progressé vers la crête du Fort, l’avait atteinte un moment, mais avait dû se replier devant des forces très supérieures.
La nuit, tirs de harcèlement de l’artillerie ennemie.
SEPTEMBRE – OCTOBRE 1944 …
BENAMESNIL …
par Pierre Victor SAUVAGE
Stop !… La Vezouse qui coule lentement à travers les grasses prairies, ne veut pas nous laisser passer.
Un paysan vient me dire : “Vous êtes là pour longtemps les gars, en 14-I8 c’était aussi le front”.
Après de durs accrochages et des pertes dues à l’éternel et efficace mortier “fritz”, la 2ème Section de la 5ème Compagnie s’infiltre dans le village.
Le Lieutenant FERRANO, le dur des grands espaces, le hardi combattant vient d’être blessé.
C’est NABARRA, le placide et le crack de STRASBOURG qui le remplace.
Mon groupe s’engouffre chez “MINOU” qui tient un commerce de “Café, Restaurant, Coiffeur, Epicerie, Bourrelier” et qui possèdent par dessus le
marché de nombreuses vaches qui beuglent dans la remise.
Le jardin donne sur un glacis face à deux villages dominant la Vezouse et où sont installés les ennemis : MANONVILLER et DOMJEVIN.
Nous les contemplerons pendant des semaines…
BENAMESNIL prend au fil des jours son dur visage de guerre. Les regards sont tristes et fermés.
Qu’il est loin le grand chemin qui monte vers PARIS ainsi que les charmantes personnes aux rires frais et aux cuisses dorées qui nous y accueillaient.
C’est la guerre de position, la garde, l’éternelle et obsédante garde, l’ennemi tout proche, les tirs de harcèlement des 88 et I55, et toujours, et toujours le mortier avec bien sûr quelques “trains bleus”.
Tenir une position c’est bien, mais il faut être libre aux entournures et pour celà connaître parfaitement les positions de l’ennemi, éviter
d’être surpris, tater la combativité de l’adversaire, faire des prisonniers, donc effectuer des patrouilles pour le harceler et connaître sa force et son moral.
La première patrouille, c’est nous qui la subirons:
Vers minuit celle-ci pénétrera notre système défensif puisqu’elle sera arrêtée près d’un char du 12ème Cuirs, par le groupe Voltige et MERLE avec son VQB. la soignera gentiment.
Un Officier qui la commandait sera blessé, nous le saurons plus tard, un prisonnier sera capturé le lendemain matin en sortant d’une grange où il s’était réfugié pendant la bagarre brève mais violente par le Capitaine JOUBERT, tout surpris et qui ne possédait que sa canne pour le tenir en joue.
Un “Panzer Faust” reste abandonné près d’un “Shermann” ainsi qu’un calot de “L’Afrika corps”, ce qui fera dire à AUGUSTE: “Attention c’est
au solide et le ssous s’y connaît”.
Il fait nuit, le brouillard est dense, il fait froid avec cette humidité qui nous colle à la peau, cette boue lorraine, cette terre grasse et généreuse sans doute, mais qui s’attache à nos mauvaises chaussures U.S. De véritables pompes me dira BEHUT très strict sur l’uniforme, la qualité du matériel et la tenue.
Nous sommes en patrouille, GELMI est en tête, je ferme la marche.
Nous longeons la R.N. 4 en direction du Moulin de MANONVILLER où les “Fritzs” sont retranchés et d’où viennent leurs patrouilles.
Il est minuit, la nature est calme, la visibilité pratiquement nulle et nous avançons lentement évitant le moindre bruit.
Je me sens mal, j’ai la trouille et envie de dormir, c’est impressionnant d’aller vers l’ennemi, à sa rencontre, toutes les surprises sont possibles, mines et contre~patrouille.