91400 – ORSAY

 

ORSAY

Km= 540

 Jeudi 24 Août 1944

 

 

 

 

 

Leclerc, le libérateur du Nord-Essonne

 

La mission demandée par Eisenhower est confiée à deux unités.
L’une américaine et l’autre française.
En effet, la 4ème Division d’infanterie U.S. et la 2ème Division Blindée française sont choisies pour cette opération.
Le Général Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc (Ndlr : il sera autorisé a rajouté ce pseudonyme à son nom qu’en novembre 1945), choisit de passer par le sud pour entrer dans Paris, se disant que la résistance allemande serait moins âpre.

Le plan initial était de suivre l’axe de la RN188 de Limours à Palaiseau de s’orienter vers Arpajon et de progresser en suivant la RN20 jusqu’à la Porte d’Orléans. Toutefois, la 2ème DB va se diviser pour la remontée vers Paris. La majeure partie des troupes se dirige vers Longjumeau tandis qu’un détachement part dans l’extrême nord-ouest du département vers Vauhallan et Massy.

Ainsi, le gros des troupes du Général Leclerc commence sa remontée vers la capitale en libérant sans trop d’opposition les communes de Forges-les-Bains, Briis-sous-Forges, Montlhéry ou encore Saulx-les-Chartreux. Les premiers accrochages pour la 2ème DB commencent à Villejust avec un convoi allemand. Ce dernier est finalement rapidement maîtrisé. Jusqu’à Longjumeau, le détachement va ainsi réduire de petits îlots de résistance allemande et faire près de 250 prisonniers.

La mission se complique ensuite vers le nord du département. Les Allemands sont mieux organisés à Massy et à Wissous où une résistance farouche est organisée. Des moyens plus importants doivent être attendus pour la libération de ces communes où de nombreux obus seront lancés pour réduire à néant l’infanterie du Reich.

La situation est sensiblement la même pour la ville de Morangis. En effet, après la libération de Longjumeau, un nouveau détachement de la 2ème DB conduit par Warabiot oblique de son chemin en direction d’Epinay-sur-Orge, libérant Savigny-sur-Orge, Wissous, avant de se heurter à Morangis. La résistance sur Morangis est importante causant des pertes non négligeables, 15 morts et 4 chars détruits.

Cette victoire ouvre la porte aux communes de Fresnes et de Rungis ou un autre combat attend les hommes du Général Leclerc avant l’entrée dans la capitale.
Ces villes seront libérées le 24 août, tout comme Ris-Orangis, Viry-Châtillon, Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge ou encore Grigny, qui le sont par la 4ème division blindée américaine entre le 23 et le 24.

 

Extrait de :  aaspp91.net

 

 

 

 

A  L’ASSAUT DE PARIS

Extrait du J.M.O. du G.T.V.

 

Voici déjà dix jours que le G. T. V. moisit ä Ecouché , dont il s’est brillamment emparé le 12 août.
A l’activité fiévreuse des premiers jours a succédé un calme bienfaisant… Les hommes, enfin, peuvent dormir, le matériel peut être entretenu, les pertes réparées… On commence même ä s’ennuyer.
La radio annonce la présence des Américains ä Rambouillet, Vernon et Fontainebleau ; qu’est-ce qu’on fiche ici…

22 août. — Vers 23 heures arrive l’ordre suivant :
« La 2e D. B. se portera vers l’est dans la journée du 23. Départ 7 heures.
Destination du G. T. V. : Villacoublay. — Dispositif de “déplacement administratif “.

La nuit est d’encre.

…/…

Quant à notre mission, elle est fort alléchante, sans doute, mais elle laisse nos stratèges un peu rêveurs ; une ville comme Paris ne se prend pas avec un cirque de véhicules comme celui que nous traînons derrière nous. Et une modeste D. B., ce n’est pas bien gros.
S’il s’agit d’une promenade de santé, c’est parfait. Mais si le Boche est “coriace”, cette petite aventure nous ménage des surprises…

Enfin on verra bien…
D’ailleurs, si on nous donne cet ordre-là, c’est vraisemblablement qu’il semble exécutable à ceux qui sont dans le Secret des Dieux.

Jusqu’à une heure du matin l’E.-M. du G. T. V, phosphore dans une ferme.
Dans les Corps, on se débrouille comme on peut, et finalement au petit jour,  le G. T. V. sera tout de même prêt à marcher dans le dispositif prévu.

COLONNE PUTZ.
Au nord, tête à Bris-sur-Forges.
4e Compagnie de chars légers (moins un peloton). Lieutenant DE GAVARDIE
2e Compagnie de chars moyens (Capitaine DE WITASSE)
9ᵉ Compagnie du III /R.M.T. (Capitaine DRONNE) .
C. A. III /R. M. T. (Capitaine WAGNER)
3e Section du Génie (Adjudant CANCEL).
31e Batterie du XI/64 (Capitaine TOUYERAS).

COLONNE WARABIOT. — Au sud, tète à Bris-sur-Forges.

Une section de chars légers (Lieutenant NANTERRE)
3e Compagnie de chars moyens ( Capitaine BRANET)
11e Compagnie du III/RMT (Capitaine DUPONT)
3e section du Génie (Aspirant DESJARDIN)
32e Batterie du XI/64 (Capitaine BESANCON)

Eléments réservés – En couverture au nord de LIMOURS
Le reste de l’Artillerie et du Génie
La 1ère Compagnie de chars moyens (Capitaine BUIS)
10e Compagnie du III/RMT ( Capitaine SARAZAC)

PC GTV – Derrière la Colonne PUTZ

Dans la nuit, à mesure qu’elles arrivent, les unités prennent leur place sur leur axe et déboîtent de la route.
On essaiera de dormir un peu. Ce n’est pas facile d’ailleurs, car il pleut, et il faut, avant de se reposer, faire les pleins.

24 août – 7 heures : Le Colonel BILLOTTE donne les ordres suivants :

Au Commandant CANTAREL : s’emparer le plus tôt possible du pont de Longjumeau afin d’assurer au G. T. V. un débouché au nord de la rivière de Palaiseau.
Moyens : Escadron d’A. M. (Capitaine LUCIEN) .
Une Section de chars moyens (1ère Compagnie, Sous-Lieutenant GALLEY).
Une Section de la 10/III RMT (Lieutenant CARRAGE) .

Disons tout de suite que cette mission sera remplie magnifiquement : le Commandant CANTAREL part par l’itinéraire indiqué : Bris-sur-Forges, Fontenay, Fretay, Villejust, La Ville-Dieu, Saulx-Le-Chartreux.

A VilleJust a lieu le premier accrochage dans la bruine qui tombe, et sans arrêt jusqu’à Longjumeau, le détachement va réduire des îlots de résistance allemands et détruire des véhicules de tous types. Il arrive a Longjumeau à dix heures, ayant fait 250 prisonniers et sans avoir subi de pertes.

Les deux Sous-Groupements PUTZ et WARABIOT se sont ébranlés entre 7H 30 et 8 heures. Très vite PUTZ atteint Arpajon et met cap au nord.
Il est à Monthléry vers 9 heures.

WARABIOT a pris un peu de retard ou départ, n’ayant pu terminer ses pleins avant le jour.
De plus il se heurte à Arpajon à un champ de mines important qui lui barre l’itinéraire qui lui était fixé par Savigny.

A ce moment, on apprend que CANTAREL est à Longjumeau, que l’avant-garde PUTZ atteindra également vers 11 heures après un petit accrochage à Ballainvillers.
Du coup, WARABIOT n’a plus qu’à suivre dans le sillage de PUTZ.
Un peu avant Longjumeau, il obliquera vers Epinay et prendra sa place à droite de PUTZ sur l’axe
Morangis-Wissous-Rungis-Chevilly La Rue-Villejuif-Gobelins, etc…

Le Colonel BILLOTTE rejoint le Commandant PUTZ à Longjumeau.
Tandis que ce sous-groupement continuera sa progression sur l’axe : Longjumeau-Croix de Berny, appuyé à droite, par le Sous-Groupement WARABIOT.

Il est décidé que le détachement CANTAREL reprendra sa liberté d’action et essaiera de devancer la colonne à Paris par tous les moyens qui lui sembleront bons.
Disons tout de suite, qu’en raison des obstacles qui, à partir de Longjumeau, vont s’accumuler, le Commandant CANTAREL ne pourra pas dépasser l’avant-garde de PUTZ, dans laquelle son détachement, très vite, se fondra.

En effet, à peine l’avant-garde de PUTZ arrive-t’elle en vue des lisières sud d’Antony, qu’elle est vivement prise à partie par des 88 qui la tirent de partout: en tête, de Massy, de Wissous.
A gauche, le 12e Cuirassiers, du G.T.D. qui est à Palaiseau nous couvrira bien un peu.
Par contre, à droite, nous n’avons personne.

Le Sous-Groupement WARABIOT, qui est derrière PUTZ, on s’en souvient, doit d’abord chercher un passage à Epinay , puis se redresser face au nord.
Or, très vite, il est accroché à Savigny, où il réussit tout de même à passer en s’infiltrant entre les îlots boches, et surtout à Morangis où le combat est très dur ( 10 tués et blessés, 2 chars détruits).
Les hommes du Colonel WARABIOT surmontent tous les obstacles et font là plus de 500 prisonniers.

Pendant ce temps, on s’impatiente évidemment du côté de chez PUTZ, qui se sent un peu “en l’air”…
On fait appel à l’air support américain, en vain, en raison des conditions atmosphériques défavorables. Pendant toute la matinée, et même plus tard, lorsque le soleil se lèvera, aucune aide aérienne ne nous sera accordée.

Le Commandant CANTAREL envoie la section CARRAGE (Capitaine SARRAZAC) sur Massy d’où des tirs de 88 prennent de flanc les unités qui combattent à Antony. La section y encaisse un coup dur et perd en peu de temps, du fait des armes anti-chars. nombreuses que les Allemands ont mis en batterie dans cette région, une grande partie de ses véhicules et 15 blessés. Malgré cela, elle s‘accroche avec acharnement et réussit à taire une cinquantaine de prisonniers, à tuer à peu près le même nombre d’Allemands et à détruire en combat rapproché toutes les armes (canons et mitrailleuses) qui lui sont opposées. Grâce au dévouement de quatre civils venus les ramasser sous le feu, la section réussit à évacuer ses blessés. D’ailleurs, la question de la liquidation de l’îlot de Massy est reprise avec des moyens plus importants (2 sections de la compagnie de chars moyens réservés (Capitaine BUIS), 3e section (Adjudant-chef TESSEIRE) de la 10e Compagnie du III /R. M. T.

Ce détachement passe par Champlan et Massy et rejoint l’axe principal au carrefour sud d’Antony après avoir réduit toute opposition adverse.

Voici donc PUTZ tranquille pour sa gauche.
A droite la circulation s’améliore aussi :

Vers 16 heures le Sous-Groupement WARABIOT s’est emparé de Wissous.

Désormais PUTZ va pouvoir reprendre son mouvement en avant.
Il n’aura qu’un court répit:
quand ses éléments avancés arrivent au milieu d’Antony, en vue du carrefour de la Croix-de-Berny, le baroud recommence.

 

 

 

Combats des 24 & 25 août 1944
(cliquez pour agrandir)
Conception : Christophe LEGRAND

 

 

Extrait du J.M.O. du 12e cuirs

 

24 Août 1944.

À 01H30, le Régiment reçoit du G.T.D. l’ordre de s’arrêter en raison de :
1° – La difficulté de continuer la marche par nuit complètement obscure, tout feu éteint,
2° – la nécessité de regrouper les éléments,
3° – la nécessité de faire le ravitaillement en essence.

Par suite d’une erreur d’itinéraire du Service du ravitaillement en essence, un plein partiel, seul, peut être fait avec les camions de carburant de précaution du P.C. principal.

À 06H45, le Colonel NOiRET reçoit l’ordre d’ envoyer à Longjumeau le 2ème Escadron, seul escadron de chars moyens, dont les pleins ont pu être à peu près réalisés.

À 07H15, le reste du Régiment se porte sur l’axe de marche jusqu’à Le Buissonnet, où les véhicules s’arrêtent pour faire leur plein.
Le Groupement ROUVILLOIS est formé, comprenant entre autres : le 2ème Escadron et une Compagnie d’infanterie.

À 12H45, un incident arrête le Groupement ROUVILLOIS à la sortie de Sceaux-les-Chartreux.


Vers 13H00, un détachement sous les ordres du Commandant FARRET, exécute une opération de nettoyage aux lisières N./O. de Sceaux-les-Chartreux.

Le S/Lieutenant LEVY fait 3 prisonniers dans Sceaux-les-Chartreux, et les remet entre les mains des F.F.I. qui l’accompagnaient.
À 13H25, le S/Lieutenant BESNIER, avec les 105 et les Mortiers, est mis à la disposition du Commandant ROUVILLOIS à Champlan (2 km N. de Sceaux-les-Chartreux).

À 13H30, une écoute de la VTT radio, apprend, par une conversation intérieure au 2ème Escadron, que cet escadron est à la sortie N. de Longjumeau.


À 13H35, le Lieutenant BESNIER, qui était allé faire une reconnaissance individuelle, part pour Champlan 10 minutes après.


À 14H10, un char du 1er Escadron est arrivé dans la région de Sceaux.


À 14H20, son Altesse le Prince de Luxembourg, rend visite au Colonel NOIRET, à son P.C. de Sceaux-les-Chartreux.

Le Capitaine JOUITOU l’accompagne jusqu’ au Colonel.
Le Colonel DIO, à 14H20, donne l’ordre au Capitaine d’ORGEIX de stopper sur place et de reprendre la liaison avec le Groupement ROUVILLOIS, qui se trouve à Champlan.

À 14H43, son Altesse le Prince de Luxembourg quitte le Colonel NOIRET, après avoir porté un toast à la libération de nos pays respectifs.


À 15H45, le Commandant ROUVILLOIS, interrogé par radio sur un bruit de combat entendu dans la direction de Palaiseau, répond : “c’ est une résistance ennemie que je suis en train de réduire.”


À 16H35, le G.T.D. demande : “précisez positions actuellement occupées.”


À 16H37, réponse du Colonel : “Champlan, avec le Commandant ROUVILLOIS.”


À 20H00, le G.T.D., resté en réserve à Sceaux-les-Chartreux, est prêt à se porter en avant sur nouvel ordre.


À 20H20, bivouaquons à Sceaux-les-Chartreux, Château-des-Sources, prêts à faire mouvement.

Le détachement ROUVILLOIS, comprenant :
– 1 escadron de chars moyens,
– 1 escadron de Spahis,
part à 08H00 de Rambouillet, arrive sans incident à Longjumeau.
Il reçoit l’ordre de s’établir en lisière au N. de Champlan.

Quelques obus au passage de Longjumeau.

Le détachement a, à midi, la composition suivante :
– Escadron d’ORGEIX,
– Compagnie BOUSSION,
– Escadron d’Appui, moins les chars légers,
– Escadron T.D., moins un peloton.

II – Escarmouches

Le Commandant ROUVILLOIS donne l’ordre, au Capitaine BONNET, tenant avec ses T.D. les lisières N./O. et N. de Champlan, d’effectuer des reconnaissances vers la côte 136.
À la suite d’ infiltrations remarquablement menées par l’E. et l’O., le Capitaine BONNET s’empare, avec deux patrouilles de six hommes, de la croupe 136 en ramenant 30 prisonniers.
Les canons de 105 de l’Escadron d’ Appui, et un T.D., détruisent deux armes antichars et plusieurs véhicules au N. de 136.
Une patrouille de la Compagnie BOUSSION ramène 17 prisonniers.

A noter l’aide apportée par les F.F.I.  (Voir ci-après)

BILAN DE LA JOURNÉE DU 24
GAINS :         Prisonniers : 50 hommes
PERTES :         Néant

 

 

Servants Allemands d’un mitrailleuse MG 42

 

 


LES COMBATS DE LA FERME DU MOULON

 

A Gif-sur-Yvette, à la ferme du Moulon, de violents combats opposent les forces allemandes aux FFI renforcés par les soldats de la 2e DB.

Auteur :  Roger Guernon 

Contexte historique

Pour les Allemands, le plateau de Saclay représente le dernier point stratégique important à tenir car il contrôle les aérodromes de Toussus-le-Noble, de Villacoublay et la route du Pont de Sèvres.
Il est donc important que ce verrou saute pour permettre aux forces du général Leclerc de foncer sur Paris, car le temps presse si l’on veut éviter des massacres et des destructions.
L’ennemi a installé des canons antichars de 88 sur les points d’appui que constituent la ferme de Moulon et de la Martinière. Ceux-ci sont tenus par une compagnie de S.S. dont la mission est d’empêcher la prise du carrefour du Christ de Saclay.

Trois unités FFI leur font face : les FFI de Bures commandés par le commandant Robin, ceux d’Orsay sous les ordres du lieutenant Barré et le groupe de Bonnelles.

Le 23 août, les troupes alliées sont arrivées à Limours, à Marcoussis et à Bures-sur-Yvette.
En fin d’après-midi, des Allemands, restés en cantonnement à la ferme du Moulon, effectuent une descente en direction de Gif-sur-Yvette.
Les habitants craignent des représailles.
Ces circonstances engagent le commandant Robin à tenter une reconnaissance vers cette ferme.

Le 24 au matin, le commandant Robin envoie une soixantaine d’hommes (dont des Russes évadés de camps allemands) afin de nettoyer le terrain pour ouvrir le passage aux troupes de libération.

Les trois unités FFI, placées sous l’autorité du capitaine Maurice Krebs (relevant lui-même de la compagnie FTP-FFI “1848” commandée par le capitaine Jean Mattéi), tentent une reconnaissance en diretion de la ferme.
Plus de la moitié de ces volontaires sont sans armes.
Le groupe gravit le plateau à travers bois vers le Moulon.
Arrivés dans la partie dégagée du plateau, les résistants sont immédiatement repérés par les soldats allemands.
Le sergent Louis Scocard du groupe FFI d’Orsay et le lieutenant russe Igorew Nicolaï, prisonnier évadé, sont tués dans les échanges de tirs, avant-même que l’ordre de repli ne leur parvienne.

Au même moment, un peloton du 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains (Groupement tactique Langlade, sous-groupement Massu) commandé par le sous-lieutenant Rouxel se dirige vers le plateau par la RN 306.
Il entre dans Gif et remonte la côte de Belle Image. Sa mission est de couvrir le flanc droit du sous-groupement Massu et du groupement Langlade et de reconnaître le terrain à partir de Saclay.
Le sous-lieutenant Rouxel, très bien informé par les résistants locaux, sait que la ferme du Moulon et le carrefour du Christ de Saclay sont deux sites à aborder avec la plus grande prudence.
Vers 11h30, il envoie trois automitrailleuses dont celle de Jacques Boutard.
Les emplacements des pièces d’artillerie allemandes sont découverts.
Le sous-lieutenant Rouxel, avec Daniel Moreau comme pilote, se trouve à quelques centaines de mètres de la ferme sur le chemin d’accès.
Il fait alors demi-tour, se dirige vers le croisement avec la RN 306 et donne l’ordre aux automitrailleuses de quitter la ferme et de se mettre à l’abri dans le petit bois au sud du plateau.
Pour une raison indéterminée, la patrouille, au lieu de filer vers le bois en restant protégée des canons allemands par les bâtiments de la ferme, fonce à travers le champ labouré en pleine vue de l’artillerie allemande.
Les obus fusent et Jacques Boutard, dont l’automitrailleuse est prise sous le feu de l’ennemi, est mortellement blessé.
Il décède quelques heures plus tard à l’antenne médicale de Saint-Rémy-les-Chevreuses.

Vers 14h, simultanément à l’action des FFI, et selon les ordres reçus du sous-lieutenant Rouxel, les chars de soutien de la 2e DB disposés le long de la RN 306 démarrent leur charge infernale.
Ils sont pris sous le feu nourri des obus, tirés par les redoutables canons antichars allemands.
Un char est atteint. Il s’agit de celui du soldat Maurice Laullé, un vosgien de 27 ans tué sur le coup.
Les Allemands abandonneront finalement la place dans la nuit.

Auteurs : Roger Guernon (avec quelques compléments de Fabrice Bourrée)
Source : https://museedelaresistanceenligne.org/media4512-Les-combats-de-la-ferme-du-Moulon

 

 

 

 

 

 

 

 

VIDEOS

 

Au cours de l’année 2021, un projet de collecte de mémoire autour de la seconde guerre mondiale, a été initié par le Conseil départemental de l’Essonne
en collaboration avec les associations d’anciens combattants, les associations d’histoire locales, les Archives départementales et Cineam.

Nous avons recueilli les témoignages de personnes, habitant l’Essonne et ayant vécu, enfant, la seconde guerre mondiale.
De courtes séquences thématiques ont été réalisées à partir de ces entretiens audio et/ou vidéo.

L’association Cinéam ainsi que plusieurs associations d’histoire locales ont mis à disposition du projet les archives photographiques et cinématographiques collectées antérieurement auprès des habitants.

@cineam

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

ORSAY


EMPLACEMENT de la BORNE