78220 – VIROFLAY

VIROFLAY

Km=542 

Vendredi 25 août 1944

 

 

Annonce: Inauguration de la Borne du Serment de Koufra Voie de la 2e DB — VIROFLAY

 

 

Scènes de la Libération de Versailles en août 1944

 

 

 

 

 

 

 

En raison de sa localisation et de l’implantation de dépôts et d’installations militaires allemandes dans le voisinage, Viroflay subit au printemps 1944 une série de bombardements aériens alliés visant principalement les ouvrages d’art et les axes ferroviaires par lesquels transitent les renforts allemands pour la Normandie.

Plusieurs maisons sont ainsi détruites lors du bombardement du 11 août et une arche du viaduc est endommagée.
Quelques victimes civiles sont à déplorer ainsi que plusieurs aviateurs alliés qui seront inhumés au cimetière communal.

Le 21 août, tandis que la population est évacuée vers la forêt de Fausses-Reposes, des éléments allemands appartenant au bataillon d’alarme Paris n° IV formé de personnels d’administration sans entraînement se préparent néanmoins à interdire les axes menant de Versailles à Paris mais ils se retirent au Nord de la Seine les 23 et 24 août sans livrer de combats.

Au Sud de la commune, le long de la RN.186 deux batteries antichars ont pris position et occasionneront des pertes aux avant-gardes de la 2e DB le 24.

Le 25 août, venant de Versailles, deux colonnes de la 2e Division Blindée française constituées d’éléments du 1er RMSM (Régiment de Marche de Spahis Marocains) et du RBFM (Régiment Blindé des Fusiliers Marins) empruntent les axes routiers passant par Viroflay en direction de Paris.

Un premier détachement, commandé par le lieutenant ODDO, passe au Nord de la commune en direction de l’hippodrome de Longchamp via Ville d’Avray.

Le second détachement dont l’avant-garde est commandée par le lieutenant LE GLOASGEN traverse Viroflay et rejoint le pont de Sèvres.

Suivi par des unités logistiques il rejoint également le champ de courses de Longchamp en fin de matinée. Viroflay est libéré.

 

 

 

 

 

 

Contexte historique Service Historique de la Défense


Contexte historique service historique de la défense

De son propre chef, le général Leclerc décide le 21 août d’envoyer vers Paris un fort détachement de reconnaissance, dirigé par le commandement de Guillebon. Il en sera réprimande par son supérieur le général américain Gerow. Le détachement de Guillebon se compose de 10 chars légers, de 10 automitrailleuses et de 10 véhicules blindés et est constitué d’environ 150 hommes. Il démarre le 21 août à midi. Il a pour mission d’éviter tout contact avec les troupes américaines ce qui implique qu’il devra par lui-méme se rendre compte de la situation des troupes allemandes. En fin d’après-midi, il a atteint Nogent-le-Rotrou. De là, il divise son détachement en trois éléments qui vont respectivement avancer :
> vers Dreux et Houdan.
> vers Rambouillet.
> et vers Chartres, Ablis et Dourdan.

Les renseignements recueillis, soit auprès des organisations de la Résistance, soit auprès des éléments dont il est question ci»dessus, amènent de Guillebon à la conclusion qu’une attaque frontale par les routes directes de Rambouillet en passant par Limours, Orsay, Palaiseau, Massy, Antony puis Paris se heurtera à une forte opposition, mais qu’en se dirigeant plus à l’est de façon à entrer à Paris par le sud, l’avance sera beaucoup plus facile.
De Guillebon va lui-même jusqu’à Arpajon où il arrive à la fin de la journée du 22 et d’où il envoie de nouvelles reconnaissances en direction de Longjumeau. Il aurait pu sans doute aller plus loin, mais il lui faut tenir le général Leclerc au courant de ce qu’il a découvert.

Dans la nuit du 22 au 23, de Guillebon reçoit un message radio de Leclerc lui demandant “d’éclairer” l’axe RambouiIlet-Versailles.
De Guillebon tente de lui répondre qu’il est préférable d’aborder Paris par le sud, mais le message ne passe pas. Il se voit contraint le matin du 23 août de revenir à Rambouillet par Limours, pour rendre compte à Leclerc.
Avant de rencontrer Leclerc, de Guillebon lance deux autres reconnaissances. Ces reconnaissances sont menées par le régiment de Marche du Tchad sous l’autorité du chef d’escadron Morel-Deville. La première à partir de Rambouillet, emprunte la R.N. 10 en direction de Versailles. Elle est placée sous les ordres du lieutenant Bergamain. Le lieutenant Bergamain avance sur la nationale 10. A l’entrée du Perray, il se heurte à quinze chars allemands. Il est légèrement blessé et rendra compte a Leclerc le 23 août à midi, le visage ensanglanté.

Le même jour, à La Verrière, un élément de reconnaissance du 1er Régiment de Marche des Spahis Marocains chargé d’estimer le potentiel des forces allemandes est touché par un char Tigre, dissimulé sous des arbres, dans un verger adossé à une grange, au lieudit “l’Agiot”. Du carrefour de la Malmedonne s’élève une épaisse fumée noire ; le char “Sanglier” de la 2ème DB est détruit.
Sur les hommes d’équipage du char trois perdent la vie. il s’agit de : Blondeau, Louis Rink et Moïse Jardin.
Un monument situé en bordure de la R.N 10 rappelle cet événement tragique.
La seconde aux ordres du lieutenant Serizier doit reconnaître Dampierre, Voisins-le-Bretonneux, Guyancourt, Satory puis Versailles. La Commune de Voisins-le-Bretonneux occupe une position stratégique entre la gare de triage de Trappes et l’aérodrome de Guyancourt.
Les soldats de la 2e DB vont se heurter à une forte résistance allemande.

Après avoir libéré Dampierre le 23 août à 9h15, le peloton Serizier atteint Voisins-le-Bretonneux qu’il réussit à occuper.

Le gros du détachement Morel-Deville (2e escadron du 1er régiment de marche de Spahis marocains) s’installe aux Granges, près de l’abbaye de Port-Royal le 23 août, puis rejoint Voisins-le-Bretonneux le 24 en vue des combats qui vont se dérouler au nord de la localité.

Témoignage

Il y a soixante-dix ans presque jour pour jour, le Versaillais Charles Le Gall et la division Leclerc libéraient le sud des Yvelines. La dernière ligne droite vers Paris.

Les derniers jours du mois d’août 1944 furent marqués par de terribles combats entre les Allemands et les forces alliées dans les Yvelines. Nous terminons aujourd’hui notre série par les moments forts de la Libération.

Charles Le Gall remercie le destin : il a « la chance d’être encore là pour en parler ». A 93 ans, cet ancien sergent-chef intégré à la 2 e DB dès sa création officielle en 1943 est l’un des témoins les mieux placés pour évoquer la libération de Versailles et du sud du département. Car ce 24 août 1944, qui a vu les blindés du général Leclerc entrer sans heurts dans la cité royale, était surtout synonyme de retour au bercail pour lui.

Quatre ans plus tôt, en juin 1940, le jeune homme, qui vivait alors aux Clayes-sous-Bois et suivait une formation d’ébéniste tout près du château de Versailles, avait été l’un des premiers à franchir la Manche pour rejoindre le général de Gaulle. Il devenait ainsi « un « Français libre ». « Avec mon cousin, nous avons sauté dans un bateau qui avait déjà largué les amarres », s’amuse-t-il.

Formé au maniement des armes puis envoyé en Afrique équatoriale française, il passe plus de deux ans à parcourir le continent au volant de son automitrailleuse et à combattre les forces de l’Axe au Maghreb. Il est ensuite rapatrié en Angleterre avec la 2 e DB en vue du Débarquement et de la Libération.

Le front étant déjà avancé lors de son arrivée en Normandie, la progression de la 2 e DB, via Le Mans (Sarthe) puis Alençon (Orne), se révèle rapide, malgré les multiples accrochages. Le 23 août, l’ordre de libérer Paris est donné. Clin d’oeil de l’histoire, Charles fait partie d’un groupe de reconnaissance du groupement tactique Langlade, qui traverse dès le lendemain Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux, le camp de Satory puis Versailles.

« Des routes que je parcourais à vélo quand j’étais gamin, reprend le vétéran. J’ai dit à mon lieutenant : Laissez-moi passer devant, Versailles, ça me connaît. » Arrivé devant l’hôtel de ville, il lance à ses hommes : « Vous n’avez jamais vu le château ? Regardez cette merveille. »
Mais le temps presse et la colonne doit se remettre en marche vers Paris sans que Charles ait pu donner signe de vie à sa famille, qui le croit mort. Son détachement passe la nuit suivante à l’hippodrome de Longchamp. « J’y ai trouvé un gamin à qui j’ai remis une lettre et une photo pour qu’il aille aux Clayes donner de mes nouvelles à mes proches. »

Une semaine plus tard, Charles bénéficie d’une permission pour effectuer un aller-retour aux Clayes au volant… d’une Opel confisquée à l’armée allemande. « J’ai quand même mis un drapeau français dessus, s’amuse-t-il. Quand je suis arrivé au village, tout le monde est sorti de l’église en disant : Charles est revenu ! J’ai pu dîner en famille avant de repartir. » Pour pourchasser encore les Allemands vers l’est. A la démobilisation, l’uniforme a été rangé dans un placard. « On voulait que j’aille en Indochine, j’ai dit non, conclut-il. J’avais signé pour quatre ans et pour défendre mon pays. Pas pour aller faire la guerre ailleurs. » Charles a préféré reprendre son métier d’ébéniste. Depuis soixante ans maintenant, l’ex-sergent-chef habite rue de Sceaux, à quelques pas de la rue de Paris, où il était passé en héros de la Libération.

Week-end > Yvelines| 23 août 2014, 7h00

 

 

VIROFLAY - Infos pratiques

 

 

 

 

EMPLACEMENT de la BORNE

La borne se trouve …?