92310 – SÈVRES

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SÈVRES

Km= 548 

Jeudi 24 – Vendredi 25 août 1944

 

©Ville de Sèvres

 

 

 

©Ville de Sèvres

 

 

 

ACCROCHAGE ENTRE LES ALLEMANDS ET LA 2e D.B.
dans la nuit du 24 au 25 août 1944

 

Les troupes de la 2e D.B. du général Leclerc sont arrivées à Sèvres dans la soirée du 24 août vers 22 heures.
Elles venaient du Petit-Clamart par Châtillon, Clamart, Meudon et la rue Troyon pour verrouiller le pont de Sèvres.

Une section a pris position au carrefour de la Grande Rue et de l’avenue de Bellevue.

Dans la nuit, vers 2 à 3 heures, des allemands, qui stationnaient « aux Fonceaux » ont essayé de rejoindre Paris et se sont heurtés aux Français.

Une automitrailleuse française a été atteinte par un projectile antichar, une trentaine d’allemands ont été tués ainsi que sept soldats de la 2e D.B.
(5 le jour même et 2 des suites de leurs blessures).

Les résistants sévriens ont renseignés et guidés les soldats de la 2e D.B.

 

 

 

 

ARRIVÉE des « LECLERC» au PONT-DE-SÈVRES
Caravane N° 48

 

Paris, le vrai Paris, se battait depuis plusieurs jours derrière ses barricades.
Tous avaient contribué à les élever : hommes, femmes,
vieillards, enfants.
On savait les Américains depuis près de quinze jours au delà de Versailles.
On ne comprenait pas bien qu’ils n’eussent pas encore fait leur entrée dans Paris.
Les denrées se faisaient de plus en plus rares ; la population « vivotait » sur ses ultimes réserves.
Mais il y avait pire : dans 48 heures les mitraillettes, les fusils-mitrailleurs, les Lebel, deviendraient muets, les munitions se raréfiant de plus en plus. Alors, les « Tigres », les « Panthers » qui n’avaient pu forcer les barricades au cœur de Paris, île de la Cité quartiers Saint-Antoine et Saint-Merry où de tout temps naquirent les révoltes du Paris travailleur, l’auraient belle.
Les représailles … mais on ne voulait pas y penser.

Boulogne et Billancourt avaient immédiatement suivi l’exemple de la capitale ; de la porte de Saint-Cloud jusqu’aux abords du pont de Saint-Cloud, dans toutes les rues parallèles ou perpendiculaires au quai de Boulogne, entre le pont de Saint-Cloud et celui de Sèvres, une grande partie de la
population avait travaillé à la construction d’innombrables barricades.
Le Q. G. de la résistance avait élu domicile à l’ancienrie justice de paix, boulevard Jean-Jaurés.
Des volontaires furent enrôlés et préparèrent activement la défense des rues montant vers Paris ; il s’agissait d’empêcher
les «verts-de-gris » en retraite, descendant de Saint-Cloud ou venant de Versailles, de pénétrer dans Paris.
A vrai dire il ne se produisit pas grand chose jusqu’à la journée du 24 août ; mais ce jour-là, notamment dans l’après-midi! de.nombreuses colonnes allemandes, employant tous les moyens de locomotion possibles, traversèrent le pont de Sèvres, venant vraisemblablement de Normandie, par Rambouillet et la Vallée de Chevreuse.
Apercevant les premières barricades élevées à une centaine de mètres du pont, dans l’avenue Edouard-Vaillant toutes virèrent
à gauche, suivant la Seine en direction du pont de Saint-Cloud et, au delà du bois de Boulogne.
Certaines tentèrent bien de remonter vers la porte de Saint-Cloud en empruntant de petites rues, mais aux premières décharges de fusils-mitrailleurs n’insistèrent pas, se contentant de lâcher, à l’aveu
glette, des rafales d’armes automatiques, notamment au pont de Saint-Cloud, en direction de la route de la Reine.
La· nuit arriva ; il faisait beau.
Les canons allemands, – ils étaient quatre, – installés sur l’hippodrome de Longchamp, tiraient sans arrêt en direction des bois de Meudon.
Au bout de la rue
Gallieni, sur le quai de Boulogne, une colonne de cyclistes ennemis passa ; un F.F.I. s’avançant eln rasant les maisons, jusqu’à 30 mè-tres, avec. un vieux revolver, se paya le luxe de descendre le dernier Boche de la file. Aucune réaction de ses compagnons.

Les nouvelles venant de Paris étaient bonnes; les  «flics » tenaient bon dans la Cité ; les barricades avaient repoussé plusieurs tentatives.
On était optimiste, du moins dans la troupe. Car les Etats-Majors de la Résistance étaient inquiets.
On tiendrait encore le lendemain, mais après …

Et soudain, aux alentours du Pont de Sèvres, une rumeur courut : les Américains étaient là.
On envoya aux nouvelles, car tant de faux bruits avaient été peu après démentis ! …
Un jeune homme
revint : – « Les gars, ce sont les Français de Leclerc ; je les ai vus, je les ai touchés. Ils se sont arrêtés à la place Sembat.
Ah I les gars,
vous parlez d’un matériel qu’ils ont ! Celui des Boches, à côté, du vrai pipi d’alouette ! … »
·

Quelle joie ! Etre délivrés par des Français, quel bonheur I
On resta encore derrière les barricades cette nuit-là, mais les bistros découvrirent, pour fêter l’événement, quelques bouteilles de derrière les fagots ».

Les  «Leclerc»  se souviennent sans doute de cette nuit de veille à bord de leurs voitures ; ils ne la passèrent d’ailleurs pas seuls, n’est-il pas vrai?
de gentes dames et damoiselles, éperdues de reconnaissance et d’amour, ayant tenu, cette nuit-là et les suivantes à ne pas les laisser seuls.
On  « fraternisa », selon la nouvelle terminologie, et fi n’y eut rien de nouveau sous la calotte des cieux.
Dans ces occasions-là, les femmes de tous les temps et de tous les pays rejoignent leurs délicieuses sœurs du ” Roman de la Rose”,
dont Jehan de Meung dit : «
Prudes femmes, par Saint-Denis, Autant en est que de Phénix».

Pour consoler celles qui n’ont pas tenu à … récompenser, « de la plus belle façon dont une femme puisse user », les victorieux et les libérateurs, reconnaissons que Paris est grand et que le nombre de femmes dont les «Leclerc»  conservent le souvenir ne peut être que de quelques milliers. .
C’est beaucoup, dit Martin. C’est peu, dit Candide.

Marius PEUVOT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 ANS AVEC LECLERC

 

La course en avant reprend. Les fantassins, montés sur chars, s’accrochent de crainte d’être projetés à terre. Nos blindés doivent se frayer un passage parmi les jeeps de reporters américains qui viennent d’arriver et voudraient nous dépasser. Au loin la fusillade crépite et les arrières de la colonne reçoivent des projectiles de l’artillerie ennemie.
Au rond-point de Clamart un tank-destroyer met le feu à une voiture allemande chargée de munitions qui explosent en faisant un joli feu d’artifice. Pendant que les civils démolissent une barricade de pavés pour nous laisser passer, les journalistes américains provoquent l’hilarité de nos hommes. Si pressés tout à l’heure, ils sont maintenant étendus sous leurs jeeps, le nez contre terre, effrayés par les détonations des munitions en flammes.
Aussitôt le passage libre, l’avant-garde s’engouffre dans Petit-Clamart. Mais la progression est bientôt ralentie car les civils ont abattu tous les arbres de la rue et sont consternés de constater qu’ils retardent ainsi notre avance. Aussi hommes, femmes, enfants, avec des « Oh ! hisse ! » bien rythmés, enlèvent-ils les obstacles les uns après les autres tout en nous prodiguant leurs encouragements les plus passionnés.
La route enfin ouverte, nous fonçons vers Paris. Les visages de tous ceux qui nous voient passer s’éclairent d’une joie folle et ils trépignent d’excitation : « Des Français, des soldats de Leclerc !… » Que de fleurs, d’accolades ! Nous voici dans Meudon où des drapeaux surgissent de tous les côtés. Progressivement se profilent au loin le Sacré-Cœur, Notre-Dame, la Tour Eiffel… Les cœurs battent ! C’est à qui voit ou croit voir un monument de Paris !
Mais l’ennemi s’est embusqué sur les hauteurs environnant Sèvres et dans l’île Saint-Germain, un passage à découvert est sérieusement mitraillé, quelques civils sont blessés. Déjà nous éprouverons la folle témérité de ceux que la joie et l’enthousiasme poussent vers nous alors que la bataille se poursuit.
Enfin, vers 20 h 30, les fantassins de la 6 à pied, suivis des chars, s’approchent du pont de Sèvres. Ils le traversent, tandis que, le regard fixé sur eux, je retiens mon souffle : Va-t-il sauter ? Non, Dieu soit loué !
Sur l’autre rive, dans la nuit tombée, ces fantassins avec leur peloton de chars s’installent avenue Edouard-Vaillant à Boulogne, tandis que je maintiens la 5e compagnie et le reste de la colonne en deçà du pont.
En parvenant à la Seine, j’ignore en effet que le Groupement Tactique V, qui était chargé de la « mission principale », est à la Croix-de-Berny, d’où le général Leclerc a lancé le détachement Dronne sur la capitale à 20 heures.
J’aurais pu facilement, moi aussi, être au cœur de Paris au moment où Dronne parvenait à l’Hôtel de Ville, mais le colonel de Langlade, que je sollicite de me laisser courir, me rappelle avec énergie que telle n’était pas ma mission. Il estimait, a-t-il écrit dans son livre (1), qu’il me fallait recompléter mes pleins d’essence avant de poursuivre.
Bref, sur son ordre, j’ai passé la nuit au beau milieu du pont de Sèvres, brûlant du désir de poursuivre ma route, rongeant mon frein, d’une humeur atroce !
La journée du 24 août a coûté au 2e Bataillon du Tchad (la 1 y compris) cinq tués, dont le caporal Tromelin et trois braves Marocains, vingt-huit blessés évacués, dont le capitaine Fonde et le sergent-chef Guichard, un extraordinaire baroudeur.
La nuit du 24 au 25 sera quelque peu agitée. Pour la 6, quoique les hommes soient couverts de poussière, sales et fatigués, ils doivent subir, jusque très tard, l’enthousiasme de la population déchaînée. Les femmes ne sont pas les plus réservées ! Pourtant les Allemands sont là, tout près même, puisqu’ils sont retranchés dans l’usine Renault et l’île Saint-Germain.
La 5, de son côté, tient l’avenue de Bellevue et celle de Versailles. Son Poste de Commandement est à leur carrefour. La section du lieutenant Gauffre, à deux cents mètres de là sur la route de Versailles ; celle du lieutenant Postaire sur l’avenue de Bellevue ; celle du lieutenant Berne en soutien au carrefour. Chaque section est appuyée par un tank-destroyer et une automitrailleuse des fusiliers marins.

Vers 1 h 30 une compagnie allemande de D.C.A., descendant l’avenue de Bellevue sans bruit ni lumière, se heurte au « bouchon » Postaire. La surprise est totale mais la réaction immédiate et le feu très violent. Un de nos Marocains, voyant des hommes pousser un canon, vient leur donner un coup de main, puis s’apercevant que ces hommes portent le masque en bandoulière, il reconnaît des Allemands, pousse un cri d’alerte et veut courir vers nous, mais une rafale de mitraillette le couche sur le bord de la route. Le sergent-chef Broukseaux se bat à la grenade près de son canon de 51 et tue ou blesse tous les agresseurs. Trois ou quatre grenades dans l’escalier qui relie l’avenue avec la rue basse, et voici encore quelques Allemands hors de combat. Une trentaine d’autres réussissent à passer et mettent deux canons de 20 en batterie au carrefour à moins de trente mètres de la voiture de commandement et de la section Berne. Le half-track du capitaine est touché et flambe joyeusement, éclairant la scène. Ce sunlight improvisé permet à nos hommes d’ajuster leur tir et de ne pas s’entre-tuer malgré la nuit très noire. Après une demi-heure de lutte acharnée les Allemands sont repoussés avec des pertes sérieuses (une quarantaine de morts et vingt prisonniers) et abandonnent tout leur matériel, dont trois autos, trois canons de 20, des bicyclettes. C’est la deuxième section du lieutenant Postaire qui a supporté le choc. Tout le reste de la nuit, nos gens resteront éveillés et de nombreuses patrouilles circuleront pour prévenir un retour offensif de l’ennemi. Blessé aux jambes au cours de l’action, le capitaine Rogier est évacué.
Le lieutenant des Rochambelles, ma future femme, entrée avec sa section par la porte d’Orléans dans le Groupement Guillebon, le 25 au matin, parcourt les hôpitaux à la recherche des hommes de la 2e D.B. qui y ont été évacués au cours des heures dernières. Elle trouve ainsi Rogier au Val-de-Grâce et, à sa demande, prévient aussitôt ses fidèles lieutenants, Berne et Postaire, qui le feront évader très rapidement pour l’installer à Pierrefitte, où cantonnera mon bataillon dans les jours qui suivront la libération de Paris. Ils ne pouvaient se passer de leur capitaine bien-aimé. Ayant à son égard une totale confiance et une réelle amitié, je serai, pour ma part, très heureux de le récupérer aussi vite. Il m’a affirmé qu’il avait laissé un mot de remerciements, en lui brûlant la politesse, au médecin-chef du Val…
Dans la matinée du 25 les Allemands tentent une sortie de l’ancienne Manutention, et tirent sur la 5e compagnie et la section de reconnaissance, tandis que ceux de l’usine Renault essayent en vain de déguerpir. La 6 est là pour les cueillir : plus de 200 prisonniers, 15 voitures légères, une vingtaine de camions chargés d’un abondant ravitaillement tombent entre ses mains. Quelques plongeons dans la Seine ponctuent l’opération. La mitrailleuse de 30 de Sorret s’est enrayée ce matin-là parce qu’une balle allemande est venue écraser l’orifice de sortie du canon.
Il est 10 heures. Vers midi ce sera la marche triomphale sur Paris.
Je roule en tête, aux côtés du lieutenant Sorret avec sa section de reconnaissance. Maigre et tendu par la fatigue et la vie ascétique des dernières semaines, mon profil jumelé, à l’avant de ma jeep, à celui de Hipp a été fixé par la caméra d’un correspondant de guerre. Qui de nous deux a, le plus, l’air d’un gitan ?
Tout de suite derrière nous, c’est la 5e compagnie à qui j’ai fait l’honneur de marcher la première. Elle m’en a paru digne et c’est là une merveilleuse récompense car chacun voudrait être parmi les premiers à toucher le but. Hissés sur les chars du 3e escadron, ces hommes roulent lentement, gravement, suivis de ceux de la Compagnie d’Accompagnement, puis de la 7e et enfin de la 6e compagnie et de la Compagnie Hors Rang.
Peu après le pont de Sèvres, une trentaine d’agents de police à bicyclettes viennent au-devant de nous et nous précèdent, dans l’intention, touchante mais illusoire, de contenir la foule de plus en plus dense, accourue de toutes parts, hurlant son excitation et sa joie, jetant sur nous des fleurs, escaladant les véhicules et même les chars pour nous toucher, nous embrasser.
La halte au pont de Sèvres a permis aux hommes de se faire une toilette aussi soignée que possible avec les moyens du bord… et du fleuve ! Il s’agit d’être à son avantage et la fougue de l’accueil paye de ces efforts… Ce n’est pas tout d’être des braves… il faut montrer aussi que « les Leclerc » sont beaux gosses.

 

 

Extrait du Journal  “COMBAT”
25 août 1944

 

 

 

 

 

SÈVRES - INFOS


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

©Ville de Sèvres

 

 

EMPLACEMENT de la BORNE

La borne se trouve …

 

Plaque apposée sur la maison du 10 avenue de la Division LECLERC
le 24 août 1945

Paul Xavier CASTA

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 21-04-1926 à Ubalacone (Corse) (20 – 2A – Corse-du-Sud, France)

18 ans, 4 mois et 3 jours

2e bataillon de marche du Tchad (2e BMT)

Mort pour la France

MOHAMED BEN ABDESLEM

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 1919 à Beni Ouled (Maroc)

Régiment de marche du Tchad (RMT)

Tué au combat


François Louis SAOUT

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 13-10-1919 à Plounéventer (29 – Finistère, France)

24 ans, 10 mois et 12 jours

Régiment de marche du Tchad (RMT) – 2e bataillon


Bernard Louis SOULIE

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 11-06-1923 à Paris (75 – Paris (ex Seine), France)

21 ans, 2 mois et 13 jours

Régiment de marche du Tchad (RMT) – 2e bataillo

Tué au combat


Jean André SALIS

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 04-09-1921 à Ocana (20 – 2A – Corse-du-Sud, France)

22 ans, 11 mois et 20 jours

Régiment de marche du Tchad (RMT)


André Roger HETHUIN

Mort pour la France le 25-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 05-09-1922 à Inchy (59 – Nord, France)

21 ans, 11 mois et 19 jours

Régiment blindé de fusiliers marins (RBFM)

Décédé suite à des blessures de guerre


Pierre Henri Joseph MENANT

Mort pour la France le 24-08-1944 (Issy-les-Moulineaux, 92 – Hauts-de-Seine (ex Seine et Seine-et-Oise), France)

Né(e) le/en 04-11-1922 à Neuville-Saint-Vaast (62 – Pas-de-Calais, France)

21 ans, 9 mois et 20 jours

12 e RCAMM

Tué par balle

Les soldats ont été transportés à l’hôpital Corentin-Celton d’Issy-les-Moulineaux.

On compte aussi 11 blessés

 

Source : https://liberation-de-paris.gilles-primout.fr/